Check on me

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Encore tardif, ça devient une habitude mais je viens de faire sept heures de route... hs.. bon chapitre.

Madeline s'installa face à Mathieu dans le jacuzzi, incertaine d'aimer l'odeur abusive de chlore, la chaleur, ni même les bulles qui semblaient éclater trop souvent contre sa peau. Elle grimaça tout en effleurant la surface.
Le blond la regardait faire, confus de son comportement mais restant silencieux. Elle releva enfin le nez vers lui, sortant de sa tête. Il souriait grandement, ses prunelles ne voyant qu'elle dans sa robe complètement trempée, ses volants flottant autour d'elle. Néanmoins, elle ne se rendit pas compte de son admiration, étant elle même en pleine contemplation. Mathieu était assis, à son aise, les bras reposant sur les rebords tandis que son visage brillait grâce au lumière du jacuzzi.

« J'suis pas sûre d'aimer le jacuzzi. »

« Je vois ça. »

« Ca sent fort et j'arrête pas de m'imaginer le nombre de personne qui ont... » Elle grimaça sans terminer sa phrase sous les rires de Mathieu. « C'est un peu dégoûtant. »

« Maintenant que tu le dis, ouais. » Il se redressa tout en regardant les alentours. Elle avait réussi à rendre un moment potentiellement romantique en une remise en question. Et il ne lui en voulait même pas. « On sort de là ? »

Elle hocha la tête et ils ne se firent pas prier pour sortir, riant tout deux face à la situation. Mathieu courut vers les serviettes, enveloppant Madeline rapidement alors qu'elle restait figée sur la terrasse, les bras autour d'elle, mal à l'aise que sa robe soit collée à son corps, mettant en avant chacune de ses formes. Il la frotta avec le tissu avant de s'enrouler dans la sienne puis de se coller à elle, l'enlaçant par la même occasion.

« On se change, on se met à l'aise et on se pose dans le salon ? »

Elle accepta et ils se précipitèrent tout deux dans la maison pour changer de vêtements. Madeline en fut ravie, sa robe lui collant désagréablement contre elle. Elle enfila un simple short et un débardeur en soie avant de se vérifier dans le miroir pour le rejoindre. Il n'était pas encore sortit de sa propre chambre alors elle en profita pour ranger la terrasse, rapportant tout dans la cuisine. Elle sursauta lorsqu'il arriva dans son dos pour l'enlacer.

« Désolé. C'est moi. » Elle se battit contre elle même pour ne pas s'éloigner brusquement, inspirant seulement pour retrouver son calme. Elle fut aidée par la tendresse de Mathieu qui la serra contre lui. « J'suis jaloux de ta tenue, t'as l'air confortable. »

« J'suis pas certain que ça t'irait très bien. »

« A tester, à tester. » Elle secoua la tête tout en riant, surprise de le voir torse nu, seulement habillé d'un jogging. Ses mains se trouvèrent contre ses pectoraux qu'elle retira subitement, les joues roses. Toutefois, elle ne quitta pas des yeux sa peau, se rendant compte qu'elle appréciait son corps, celui d'un homme. Pourtant, après Julian, elle avait été certaine d'en être nauséeuse pour toujours mais il était différent. C'était lui et personne d'autre. « Maddy ? » Il attrapa sa nuque son pouce glissant le long de sa mâchoire pour rejoindre son menton afin qu'elle remonte ses yeux vers les siens. « Ne sois pas gênée par ce que je vais dire. »

« En disant ça, ça m'aide pas. »

Il ne cacha pas son sourire. « Je sais mais...j'ai remarqué un truc et j'ai envie d'en parler avec toi. » Elle hocha la tête, son cœur explosant et ses joues brûlantes. « T'as pas besoin de t'éloigner quand tu me touches, t'excuser quand tu m'embrasser... »

« ...mais je sais pas si t'en as envie aussi. »

« J'en ai envie. Et si jamais j'ai pas envie de quelque chose, je te le dirai comme toi, tu dois me le dire. » Elle hocha la tête. « J'suis sérieux Madeline, tu ne dois jamais faire ce que tu ne veux pas. Peu importe pour qui, même si t'aimes la personne. »

« T'es un peu trop sérieux tout d'un coup. » Elle baissa les yeux humides à ses mots, son menton encore sous les mains de Mathieu.

« J'le suis, j'y tiens. Si on veut que ça marche, il faut que tu te sentes libre mais aussi en sécurité, ok ? »

« Ok. » Elle acquiesça, se plongeant dans son regard pour se sentir rassurée. « Promis. » Il embrassa sa joue avant qu'elle ne s'éloigne pour continuer de ranger. Il fit la même chose et ils terminèrent quelques minutes plus tôt, Madeline assise sur l'ilot central tandis qu'il rangeait les dernières bouteilles d'alcool. « Tu nous fais un cocktail comme tu sais les faire ? »

Il le fit immédiatement, ne pouvant se retenir de se demander si elle n'essayait pas de réparer cette plaie créée ce soir là alors que Julian était entrée dans la cuisine, coupant leur rencontre mais surtout leur histoire. Malgré cette pensée et l'inquiétude que ça n'en soit négatif, il les réalisa avant de lui en tendre un. Elle le but avec envie, appréciant le moment. Elle ferma les paupières, s'imaginant au squat. Si Julian n'était pas venu, ils auraient discuté toute la soirée, elle en était certaine.

« Dis. » Elle reposa son verre pour le regarder. Il s'était installé face à elle, se reposant contre le plan de travail tout en observant distraitement son cocktail. « Qu'est-ce qui se serait passé si Julian n'était pas rentré dans la cuisine ? »

« Je t'aurai dragué toute la nuit jusqu'à ce que tu me donnes ton numéro. »

« Peut-être qu'on se serait embrassé. »

« Si tu m'avais laissé rien qu'une possibilité, je l'aurai fait, c'est sûr. »

« Mais sans doute, on ne serait rien de plus qu'un baiser d'un soir. »

« Impossible. » Il secoua la tête. « Tu m'as piqué dès que je t'ai vu, il y avait pas de route en arrière et ce qui t'est arrivé ne change rien à mes sentiments. »

Elle balança ses jambes mal à l'aise et il prit ce geste pour une invitation. Il attrapa le pied de Madeline qui sembla oublier immédiatement comment respirer. Il remontra lentement jusqu'à sa cuisse, s'approchant tout en scrutant un quelconque recul de la brune. Mais elle n'en fit aucun, admirant seulement les doigts du blond si doucereux contre sa peau. Il s'arrêta à ses cuisses alors qu'elle reposait ses bras sur ses épaules. Ce fut elle qui s'avança pour l'embrasser. Lui, avança ses mains jusque dans son dos sans quitter sa peau. Le baiser fut impatient des deux côtés, le besoin d'être en contact l'un et l'autre se faisant de plus en plus indispensable. Madeline se détacha en première, perturbée par ses propres émotions et sensations.

« Toujours piqué. »

Elle releva le menton, confuse. « Hein ? »

« On s'est embrassé comme je l'aurai fait ce soir là, et regarde, j'suis toujours là. »

Elle secoua la tête, un sourire sur les lèvres. « T'es con. »