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Chapitre difficile, je préfère prévenir. TW.

Madeline attendit l'arrivée de Thomas avec impatience. Comme tous les jeudis soirs, il venait au squat à la recherche d'amusement et d'amour. Sa relation avec Cassie était complètement terminée et l'absence de sa meilleure amie rendait les choses plus difficiles. Il lui en voulait, de faire passer Julian avant, comme si c'était ce qu'elle voulait, comme si lui ne l'avait pas abandonné à multiples reprises. Lorsqu'il entra, il l'ignora complètement passant à ses côtés sans poser un regard sur elle. Malgré son ignorance complète, elle le suivit jusque dans la cuisine, décidée à lui dire toute la vérité. Il souffla exagérément en la voyant tout en levant les yeux au ciel. Elle s'installa à son opposé, se protégeant émotionnellement par l'îlot entre eux.

« On peut parler ? » Il se servit un verre, continuant d'agir comme si elle n'existait pas. Elle était blessée par son comportement, certaine de ne pas mériter une telle attitude. Seulement, elle n'abandonna pas, cherchant à retrouver leur ancienne relation, à retrouver son passé. « S'il te plaît. »

« On parle là, non ? Alors vas y. »

Elle jeta un coup d'œil à la porte. « On peut se mettre dans un coin plus tranquille ? C'est important. »

« J'ai pas ton temps alors balance maintenant. » Il but d'une traite son shooter avant de s'en servir un autre. Être face à elle lui faisait rendre compte à quel point elle lui manquait, à quel point elle avait toujours été son premier pilier, peut-être même le seul. Et il la détestait de l'abandonner.

« Julian et moi.. c'est pas ce que tu crois. » Elle murmurait, espérant que celui-ci ne rentrerait pas dans la pièce. « Je n'ai jamais eu envie d'être... avec lui ou de..coucher avec lui. Il m'a... il m'a drogué, m'a forcé... » Thomas l'arrêta d'un geste de main. « S'il te plaît, crois-moi, j'ai besoin de toi, j'ai besoin de ton aide pour me sortir de là. Il va finir par me tuer... »

« Arrête. Franchement, arrête. Je sais que ta réputation est au plus bas depuis la video et que tu veux sûrement te rattraper mais franchement... assume ce que tu as fait. Tout le monde sait ici. » Les larmes de Madeline coulèrent sans préavis. « C'est pas la fin du monde. Reprends-toi un peu. »

Il quitta la pièce, la laissant avec ses mots tortueux. Un sanglot s'échappa de ses lèvres mais elle se retint rapidement, refusant d'accorder une victoire à une autre personne. Elle essuya ses joues tout en inspirant profondément. Son regard s'arrêta sur les alcools devant elle et la tentation fut grande d'oublier. Toutefois, elle s'en refusa, ne voulant donner l'occasion à Julian de profiter d'elle ce soir. Elle prendrait le risque de se battre, rien que pour donner tort à tous ces gens. Elle voulut quitter la cuisine pour ne pas céder à la tentation, néanmoins, Julian entra, cherchant sa présence comme à son habitude. Le cœur de Madeline sembla chuter jusqu'à son estomac pour se faire dévorer par la bile. Elle recula lorsqu'il avança, pourtant, il servit seulement deux verres avant de lui en tendre un.

« Non, merci. » Il la regarda enfin, ses prunelles remplies d'impatience. « Laisse-moi une soirée. S'il te plaît. »

Il s'approcha, menaçant. « Qu'est-ce que tu entends par là ? » Elle percuta le mur mais il ne lui laissa aucune chance de souffler. Il se moquait même d'être vue par d'autres. Il savait que personne ne la croirait, pas après la vidéo. Il ne baissa pas le menton, l'effrayant un peu plus par sa posture supérieure. « Qu'est-ce ce que tu entends par là ? »

« Tu sais très bien ce que j'entends par là. » Il serra son cou d'une main, pressant ses voies respiratoires jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche à la recherche d'air.  « S'il te plaît.. »

« Ose le dire, Madeline. » Leur visage était beaucoup trop proche, si bien qu'elle ferma les paupières pour fuir. « Ne fais pas semblant de ne pas aimer ce que je te donne. Des dizaines de filles, juste ce soir, aimeraient être à ta place. » Une larme s'échappa et amusé, il la lécha. « Mais c'est toi que je préfère. J'aime quand tu me supplies. J'aime te voir te débattre sous moi, comme si tu pouvais t'échapper. Mais t'es toute à moi. T'entends ? » Il déposa des baisers humides sur sa mâchoire, profitant de son immobilité et de sa peur. « Si tu savais comment beaucoup d'hommes te regardent et te veulent. Mais c'est moi qui décide qui peut te baiser ou non. » Il inspira son odeur comme si elle était devenue une drogue. « Je t'ai pris ta putain de virginité... »

« ...Julian... »

« Hm, hm.. vas y, dis encore mon nom, supplie-moi. » Il susurrait dans son oreille et elle frissonna, laissant une chaire de poule d'effroi courir contre son échine. « Ça me fait encore plus bander si tu savais. On va aller dans la chambre, Madeline, et tu vas me prendre dans ta bouche jusqu'à t'étouffer, peut-être que tu auras moins envie de te rebeller ? » Il glissa sa seconde main le long de son corps jusqu'à la passer dans son pantalon en tissu « Tu crois vraiment que de porter un pantalon m'empêchera de te prendre ? » Il échappa un rictus. « Viens. » Il tira sur son bras mais elle resta immobile, luttant. « Ne fais pas de caprices. Je n'hésiterai pas à faire partir tout le monde juste pour te faire crier un peu plus. C'est à toi de voir. »

Elle céda, consciente que le pire pouvait encore arriver. Elle le suivit en larmes, passant entre les autres étudiants qui ne se préoccupèrent pas de son état. Elle croisa Thomas et malgré ses pleurs, son cou rougeâtre et son visage suppliant, il ignora son regard, la laissant entre les serres de son prédateur. Ils montèrent à l'étage et il la poussa violemment contre le matelas. Madeline ferma les paupières, s'échappant de la réalité pour ne plus le subir. Son ignorance blessa un peu plus l'égo de Julian qui compensa en usant un peu plus de son sadisme et lorsqu'il fut épuisé par ses propres actes et malgré l'évanouissement certain de la jeune femme, il appela son meilleur ami, pour prendre le relais et profiter du spectacle.

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