Mathieu se réveilla à cause de Madeline qui s'était repliée contre son dos, en boule, l'empêchant littéralement de bouger. Il ne s'en était pas plaint de la nuit, rassuré et apaisé de l'avoir à ses côtés mais son corps était dorénavant douloureux et raide. Alors, il se délia au mieux avant de s'allonger presque entièrement sur elle. Il n'eut la possibilité de se mettre de l'autre côté qu'elle l'entourait de ses bras et de ses jambes. Il ne rechigna pas, s'allongeant sur elle, la tête contre sa brassière. Elle caressa son dos, l'aidant à émerger.
« Maddie... »
« Salut. » Il embrassa le creux de son décolleté.
« T'as bien dormi ? » Elle haussa les épaules. Elle s'était réveillée plusieurs fois, en pleure. Elle ne l'avait pas réveillé mais s'était collée à lui pour se rassurer d'où cette position. « Je t'écrase. »
« Non, j'aime bien. » Il s'appuya un peu plus, la faisant rire légèrement. « T'es une couverture lestée. Ma couverture. »
« Plus besoin du plaid, alors. »
« Tu me suffis amplement et t'es bien chaud. » Il embrassa sa joue avant de redescendre sur ses lèvres. Madeline passa ses ongles contre ses cheveux avant de rejoindre sa nuque. « T'as bien dormi toi ? »
« Oui, tout va bien. » Il déplaça ses mains pour entrelacer leurs doigts au-dessus de sa tête, l'autre caressant sa joue, espérant qu'elle garde les yeux ouverts en sa direction. « Qu'est-ce que tu as envie de faire aujourd'hui ? »
Elle essayait de sortir, de ne pas se laisser envahir par l'injustice.
La journée, elle gardait son calme et tentait de profiter au mieux du moment. La nuit, tout était plus compliqué. Et, même avec la présence tous les soirs de Mathieu, Julian envahissait ses pensées et son corps. Le blond essayait au mieux de la ramener à la réalité. Parfois, il lui suffisait d'une petite blague ou même d'un baiser. Dans d'autres cas, il la gardait contre lui pendant plusieurs minutes, susurrant inlassablement des mots réconfortants. Elle finissait alors par se calmer, ses soubresauts ne devenant que de simples douleurs musculaires.
« J'ai mal partout. »
« Je n'en doute pas. » À ses mots, il se redressa légèrement pour s'appuyer sur ses genoux et être libre de ses mains. Il passa ses doigts le long de ses bras encore au-dessus de sa tête. Il descendit ensuite le long de ses côtes, sans quitter sa peau. « Qu'est-ce qui te ferait du bien ? »
« Je sais pas. »
« Piscine ? Pilates ? Cuisine ? Télé ? » Elle grimaça face aux deux premières propositions. « Il est encore tôt, si on y va maintenant, il y aura personne. Et si je paye, on peut avoir une salle pour nous. »
« J'me sens pas prête. »
« Ok. » Il embrassa sa joue. « On prévoira en avance, la prochaine fois. » Elle prit son visage en coupe, quémandant un baiser.
« Mais je veux bien venir au studio avec toi, si tu veux. »
« Yes ! » Enjoué, il papillonna ses lèvres contre son visage avant de descendre dans son cou puis son décolleté. « Avec plaisir. » Il remonta jusqu'à son visage, encore une fois. Madeline ne put retenir un regard de frustration. « Quoi ? »
« Tu te rappelles que je t'ai dit...que j'ai dit que... » Qu'il était loin d'être repoussant. Elle prit une teinte rosée alors qu'il pouffait. « Et si on ne s'arrêtait pas cette fois ? »
« C'est sauf quand tu me le demandes. »
« Mais je te l'ai pas demandé, là. »
« O-oh. Ah ouais ? » Elle hocha la tête. « Mais...je pensais que...t'as peut-être besoin... »
« Non. Ne pense rien. »
Il se cacha dans son cou, mal à l'aise. Néanmoins, le rire de Madeline, si rare en ce moment fut une bouée d'air frais qu'il ne put que saisir. Il balada ses lèvres sur sa peau et descendit sur son ventre dénudé. La brune ferma les yeux, le souffle tremblant et les frissons la ravivant. C'était une nouvelle expérience, presque effrayante. Seulement, c'était Mathieu et il lui suffisait de le regarder pour s'apaiser. Il mordilla sa hanche avant de passer ses doigts le long de ses cuisses.
« T'es trop belle. » Il caressa son ventre avant de glisser sur sa brassière. « J'ai envie de te la retirer. » Elle se releva, la ôtant d'elle-même. Néanmoins, à peine retirée, elle reposa un bras sur sa poitrine, inquiète. Mathieu l'attrapa sans le lever. « T'as pas besoin. Fais-moi confiance. » Elle s'allongea avant de se montrer. Mathieu resta admiratif, silencieusement, avant de la caresser. Il délaissa un baiser ses lèvres pincées, espérant qu'elle trouve un peu confiance. Il passa la barrière, montant la tension d'un cran. « J'ai envie de t'embrasser, absolument partout. » Elle fit les gros yeux, inquiète. « Je te montrerai à quel point je te désire mais aussi à quel point je veux te chérir, chaque jour de nos vies. C'est une promesse. » Le blond effleura son sous vêtement. En réaction, elle serra son bras de toutes ses forces. « Si tu veux que j'arrête, tu me le dis, ok ? »
« Pas maintenant. T'arrête pas encore. »
« Ça te plaît ? » Elle hocha la tête et il embrassa son front. « Ça sera toujours comme ça. Pas de peur, pas de douleur. » Elle sentit la tension creuser son ventre. Elle le désirait, elle le savait et son corps répondait si favorablement que ça la laissait perplexe. Mathieu la sentit gigoter mais n'en pipa pas un mot, ne souhaitant pas appuyer sur son malaise. « Tout ce que tu ressens, c'est normal, ok ? »
« Tu crois ? »
« Certain, parce que je ressens la même chose. »
« Mais moi je me sens pas capable de te toucher. »
« C'est pas important, Maddie. Tout ce que je veux, là, c'est te faire sentir bien, que tu vois ce que c'est vraiment. »
Elle relâcha son bras et attrapa sa nuque. Il en profita pour continuer ses caresses au dessus du tissu. Madeline fermait dorénavant les yeux, se concentrant sur les doigts contre elle. La voyant en confiance, il passa en dessous de son sous vêtement. Elle le serra un peu plus fort, l'approchant jusqu'à ce que son front soit contre le sien. Mathieu n'avait presque plus de mobilité mais tout ce qui comptait restait le contact, timide, doucereux.
« Ça va Maddie ? » Elle hocha la tête. « Si ça ne te plaît pas, tu dois le dire. Tu dois me dire ce que tu veux ou pas. »
Il continua encore et encore, tendrement, laissant Madeline dans son monde. Elle intégrait chaque sensation, presque immobile. Seuls, ses souffles de plus en plus erratiques et ses sourcils froncés étaient signes d'un plaisir certain. Alors, il essaya d'insérer un doigt mais elle refusa d'un geste, effrayée. Il reprit alors ses caresses intimes et elle n'eut aucun mal à se détendre de nouveau grâce à son respect si bien qu'un gémissement s'échappa.
« Désolée....je... »
« Laisse-toi aller. J'aime t'entendre, crois-moi. »
« Mais... »
« T'es en sécurité, Maddie. » Elle le serra un peu plus fort, ses ongles s'enfonçant dans sa nuque. « Tout va bien. » Elle acquiesça vivement avant de se cambrer, une larme au coin des yeux, submergée. « C'est toi et moi. Rien que toi et moi. »
Je vous jure je suis mal à l'aise là haaa. J'espère que ça vous a plu.
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أدب الهواةJe raconte mon histoire, sans en rajouter, sans drama. PLK est un personnage fictif. Sujets traumatiques tout au long de l'histoire. TW non indiqué, à prendre en compte pour chaque lecteur et sa sensibilité. EXTRAIT « Le futur blond ne perdit pas u...