Mathieu était déjà assis auprès de ses amis dans le restaurant, un apéritif devant lui. Il était rêveur malgré l'envie de participer à l'ambiance générale. Madeline était en retard parce qu'elle avait eu un entretien en fin de journée pour sa réinscription à la faculté. Elle lui avait envoyé un message pour lui raconter que tout s'était bien passé mais qu'elle devait encore se préparer avant de venir. Tout le monde avait donc décidé de l'attendre en prenant un verre pour fêter le succès du showcase et donc des premiers sons sortis.
Elle arriva seulement un quart d'heure en retard, ayant tout fait pour s'apprêter au plus vite jusqu'à se maquiller dans le taxi. Mathieu l'identifia dès son entrée et se leva pour la rejoindre. Il attrapa sa hanche tout en quémandant un baiser qu'elle donna par un simple effleurement.
« J'ai mis du gloss. » Il rechigna mais oublia rapidement en voyant sa tenue. Il embrassa sa pommette avant de murmurer.
« Canon pour quelqu'un en retard. »
« J'ai fait au mieux. » Il passa une main dans le bas de son dos avant de la guider vers la table. Tous les amis de Mathieu se retournèrent pour l'accueillir. Ils portaient tous un sourire affectueux si bien qu'elle en fut surprise. Jamais elle n'avait été reçue ainsi. Elle fit un geste de sa main, intimidée. « Salut, désolée du retard. »
Ils refusèrent ses excuses, ayant eu l'explication au préalable. Comme Antoine lui avait dit, elle faisait dorénavant partie de cette famille, un peu désordonnée mais pour sûr, une sincère et bienveillante. Elle prit place à côté de Mathieu, le remerciant intérieurement d'avoir gardé une place à ses côtés, appréciant les garçons mais pas forcément leurs blagues ou taquineries pendant tout un repas. Mathieu lui donna son menu avant de passer un bras sur son épaule.
« Ca a été ton rendez-vous ? Ils te reprennent à la rentrée ? »
« Oui.. » Elle se pinça les lèvres, lisant depuis une bonne dizaine de fois la même ligne.
« Pourquoi t'as pas l'air heureuse ? »
« Parce que je suis trop angoissée pour l'être. » Elle avait peur d'y retourner, d'échouer ses études. Depuis ses agressions à répétition, son attention était moindre, voire complètement nulle et il lui fallait peu pour s'enfermer dans sa tête et ne plus rien entendre à côté. Mais surtout, elle était effrayée à l'idée de croiser Thomas, Julian ou ses amis du squat. Il tenta d'approfondir le sujet mais elle secoua la tête. « J'peux pas en parler maintenant. Attends ce soir, s'il te plait. »
Il embrassa sa tempe d'un geste protecteur, déplaçant son bras encore sur ses épaules vers sa nuque pour la caresser « Qu'est-ce que tu veux manger ? »
« J'ai pas très faim, là, tout de suite. » Elle se mordit l'intérieur de la joue. « J'me sens vraiment stressée. »
« T'aurais dû me le dire au téléphone toute à l'heure, on serait pas venu. »
« Mais bien sûr que si, on fête ton succès. » Il attira son visage vers lui, son indexe sur sa mâchoire. « Je changerai pas d'avis, j'veux être ici, à fêter ton succès, à être avec toi. »
« A croire que tu portes la culotte dans notre relation. » Il plissa les yeux, un sourire béat sur le visage, plein de taquinerie. Ce fut un succès puisque Madeline pouffa d'un rire bruyant et innocent. « Choisis un truc, j'te laisse pas le choix de manger. »
Elle hocha la tête et lu plusieurs fois le menu à la recherche d'un plat qui pourrait lui convenir. Mathieu lui laissa un peu d'air et reprit sa discussion avec ses amis. Leur conversation était enjouée et légère, si bien que la brune put se détendre grâce aux rires du blond à ses côtés. Finalement, elle pointa son indexe sur une des lignes, attirant le regard de son voisin qui interpella un serveur pour commander les repas de tout le monde.
Malgré l'accueil, Madeline restait sur ses réserves, observant plutôt ce qui se passait plutôt que d'interagir. Elle qui adorait la foule auparavant, détestait les restaurants à plus de trois ou, dans les meilleurs jours, quatre personnes. Les amis de Mathieu étaient bien plus nombreux et il le sentit et posa sa main pour y effleurer sa cuisse.Il ne fallut que peu de temps avant que Madeline repense à leur récente soirée. Elle regard ses doigts, pourtant chastes, sous la table.
« Ca va ? »
« J'ai besoin d'un verre. » Il la regarda, inquiet mais ne put cacher son sourire en la voyant, joues rouges et prunelles brumeuses.
« Un peu champagne ? »
Elle hocha la tête tout en attrapant sa main pour l'empêcher de continuer ses tendresses. De sa main libre, il interpella une nouvelle fois un agent pour une bouteille à partager avec tous les invités. Madeline attrapa sa coupe sans hésitation avant de la faire claquer contre celles des autres, terminant par Mathieu afin de finir par un baiser sur sa joue. Ce qu'elle n'avait pas pris en compte, c'était sa période sans aucun goutte d'alcool et en moins de deux verres, la brune sentit des vertiges ainsi qu'une certaine désinhibition qu'elle n'avait pas ressenti depuis des mois. Seulement, celle ci était amusante et légère, parce qu'il était là, à ses côtés, confiant et rieur.
Il continuait de la taquiner pour la dérider et elle fut bon public pendant tout le repas.Alors, contre le carrosserie de la voiture, le ventre plein et la tête embrouillée, elle voulut lui montrer tout son amour. Mathieu, deux verres seulement dans l'estomac, le lui rendit jouant tant par ses baisers que ses mains.
« Tu m'as embêtée toute la soirée. » Il mordilla son cou, appréciant la pénombre pour jouer avec ses nerfs. « J'suis.. » Elle souffla, serrant entre ses mains le col de la chemise de Mathieu. « On a vraiment passé un step. »
« Et donc ? » Elle haussa les épaules et il se pressa contre elle. Seulement, il ne lui fallait qu'une milliseconde pour réagir, s'éloignant tout en bredouillant, se rappelant de sa réaction dans le lit alors qu'il était en contact avec elle. « Désolé... »
« Et si tu ne t'excusais pas ? Ramène moi à la maison. »
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Check on me
FanfictionJe raconte mon histoire, sans en rajouter, sans drama. PLK est un personnage fictif. Sujets traumatiques tout au long de l'histoire. TW non indiqué, à prendre en compte pour chaque lecteur et sa sensibilité. EXTRAIT « Le futur blond ne perdit pas u...