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« T'es sûre ? »

« Certaine. » Elle caressa sa nuque avant de s'y accrocher. « Tu m'y emmènes ou je dois te supplier ? »

Il l'attrapa sous ses cuisses pour la porter. « Non, je te rassure, pas besoin. » Il la guida jusqu'à la chambre tandis que Madeline ne put continuer de parler ou de le taquiner, sentant son propre cœur sortir de sa poitrine. L'anxiété des prochains événements semblaient envahir tout son corps, empêchant le désir de persister. Il voulut l'emmener dans le lit mais elle le repoussa avant qu'il n'y monte. Il ne put cacher sa confusion, tout allait si bien. « Tout va bien ? Tu veux qu'on arrête ? » Elle ne répondit pas, préférant fixer le sol. Néanmoins, comme à son habitude, il ne laissa pas faire, refusant qu'elle s'enferme dans sa tête. « Madeline, si tu me parles pas, j'peux pas t'aider. »

« Je sais. » Elle s'enlaça de ses propres bras, le froid de la chambre la faisant soudainement frissonner. « J'ai...j'ai peur. » Il resta silencieux, voyant dans son regard à quel point elle cogitait mais surtout, à quel point, elle se débattait contre ses propres démons. « Et si ça me rappelle Julian ? Et si j'ai mal ? Et si ça me plait pas ? » Elle ne put retenir ses larmes d'approcher. Elle n'essaya pas de les cacher ou les essuyer, laissant Mathieu les regarder, impuissant. Il aurait aimé être suffisant, pour lui faire tout oublier, pour lui donner confiance en elle afin qu'elle se libère de ses peurs. Seulement, ça ne fonctionnait pas ainsi, il fallait du temps et de l'expérience avec quelqu'un qu'elle aime. Et pour ça, même s'il ne s'en rendait pas compte, il était le bon. « Et si ça m'est fin à notre relation ? Et si j'te demande d'arrêter en plein milieu ? »

« Eh bah on arrêtera, Maddie. » Elle fronça les sourcils, bien trop confuse pour le blond qui en eut le cœur meurtri. « Si ça te rappelle J...ce connard, si t'as mal, si ça te plait pas et...enfin du moment qu'un truc ne te va pas, on arrête. » Il s'approcha, lentement et précautionneusement, priant pour que ce qu'il pensait, sortirait comme il le faut. Il voulait lui prouver qu'elle pouvait être en confiance, que rien de mal ne se passerait. Il passa une main contre sa joue avant de dégager son visage de ses cheveux. « Et si t'es mal à l'aise alors on s'arrêtera un moment pour comprendre pourquoi et on...changera ou on arrêtera. »

« Aussi simple que ça ? » 

« Bien sûr que oui. »  

« Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » Il cacha son sourire en se mordant la lèvre. Madeline, elle, sécha ses larmes. « Dis-moi ce que tu veux de moi. »

« Maddie... » Il serra la mâchoire, un grognement s'y échappant. Il se sentait déjà fiévreux. Son attirance avait été présente dès le premier jour, dès leur rencontre et celle-ci n'avait fait que d'augmenter en apprenant à la connaître. L'impatience était telle qu'il sentait tout son corps mourir d'envie d'être à son contact. « Ce genre de phrases va me rendre...dingue. » Elle voulut s'excuser, ne se rendant pas  compte de ce qu'elle pouvait provoquer par de simples mots. Néanmoins, il ne lui laissa la possibilité et l'embrassa avidement. « Mais j'adore ça, crois moi. » Il l'aida à s'allonger dans le lit avant de retirer son pull et son t-shirt dans un seul mouvement. Madeline ne put cacher son attrait puisqu'elle se mit à rougir, sa lèvre inférieure entre les dents. Mathieu resta un instant immobile, sur ses genoux, la regardant. Le désir se mélangea à un autre sentiment, celui de l'amour, bien plus intense. Les dernières semaines avaient été trop longues sans elle.« Je t'aime tellement, tu sais. Tu m'as manqué. » 


Elle attrapa sa main, se concentrant plutôt sur leur lien que sur le regard envieux du blond. Néanmoins, elle pouvait le sentir sur elle alors qu'il regardait chaque parcelle de sa peau. Elle termina par tirer sur ses doigts pour le rapprocher. Mathieu eut enfin une réaction, ressortant de ses pensées. Il papillonna sur son visage, ses doigts s'aventurant contre ses jambes tandis que ceux ce de Madeline était à sa nuque. Il ne tarda pas à monter contre ses cuisses puis sur son sous-vêtement, dessinant le contour de celui-ci. Elle s'accrocha un peu plus à lui, les paupières dorénavant closes alors qu'elle se concentrait sur son contact. Lui, arrêta ses baisers pour observer ses réactions, tâtonnant comme une première fois. La voyant détendue et en confiance,  il souleva ses fesses pour remonter sa robe.

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