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La fin des vacances arrivèrent rapidement. La pression du retour fut globale. Mathieu avait sortit son second EP et les résultats allaient tomber prochainement. Le retour sur Paris signifiait le retour des chiffres et de la pression. Du côté de Madeline, la capitale était synonyme de Julian et de son squat. Elle n'avait pas oublié que le meilleur ami, son second agresseur, vivait encore dans le quartier du studio. C'était suffisant pour n'avoir aucune envie d'y retourner. De plus, tout semblait se passait au mieux ici, Lisko s'était calmé et sa relation avec le blond semblait progresser de jour en jour.

Elle ferma son sac, l'abandonnant dans l'entrée avant de rejoindre Mathieu qui s'était allongé dans son lit, téléphone en main en attendant que tout le monde termine leurs affaires. Elle ferma la porte derrière elle et il abandonna son portable sur le côté dès qu'elle s'approcha. Elle s'installa contre lui, la tête sur son épaule, sans un mot. Il la serra contre lui, une main se glissant sous son t-shirt pour caresser son dos tendrement. Depuis ce matin, elle était dans sa tête, ne donnant que rarement une réponse.


« Ca va aller Maddy. Qu'on soit ici ou à Paris, ça ne change rien. » Elle ne répondit pas, restant muette. Elle n'y croyait pas et lui, s'il avait été honnête, savait que ce n'était pas le cas. Ici, il n'y avait que peu d'obstacles et tout semblait affrontable, même les pires comportements de Madeline. « J'ai demandé à Lisko de conduire en premier. » Il espérait en avoir un commentaire, elle savait qu'il détestait ne pas être derrière le volant. Seulement, elle resta silencieuse et immobile. « Norvan sera devant et moi je serai avec toi. Ca te va ? » Il la força à bouger légèrement alors qu'il s'installait de profil face à elle. « Je sais que tu m'écoutes, parle moi. »

« J'ai rien à dire. » Il passa ses doigts dans ses cheveux, dégageant son visage mais elle en ferma les paupières, appréciant mais surtout fuyant.

« J'y crois pas une seconde. J'vois bien que ça va à mille à l'heure dans ta tête. » Il déposa un baiser sur son front pour appuyer ses mots. « Moi non plus, j'ai pas envie de rentrer. Ici, j'ai l'impression qu'on est pas vraiment dans la réalité. J'ai pas la pression du studio et puis t'es là, tout le temps et ça s'est le paradis." »

« Mais ça va changer. »

« Pas forcément. Ce qu'on a acquis ici, ça reste. » Elle secoua la tête tout en s'enfonçant contre lui, se réfugiant dans son cou. « Je t'assure. Il est peut être trop tôt pour que tu y crois mais moi, je le sais. »

« J'ai envie de prendre un cachet ou... »

« ...Et pourquoi ? »

« Pour fuir. » Il la serra un peu plus fort pour réponse. « Ca va pas être aussi simple sur Paris pour moi, pour nous. Et si je recroise Julian ou son meilleur ami... » Son ton devint tremblant, plein d'inquiétude et de tristesse. « ...J'ai peur. »

« Je sais...mais tu sais que je pourrai régler le problème si tu me le demandais. »


Elle refusa d'un simple mouvement de tête. Mathieu avait déjà un casier judiciaire alors, elle avait été claire sur le sujet, s'il la vengeait, elle ne lui pardonnerait pas. Il logea sa main dans sa nuque pour caresser sa peau et elle prit ce geste pour s'éloigner et poser son front contre le sien. Leur souffle était presque commun tandis qu'ils luttaient tout deux pour ne pas taire la conversation par un baiser.


« Avec les gars, on fera tout pour que rien ne t'arrive...jusqu'à ce que... »

« ...jusqu'à quoi ? »

« On leur fera peur sans...sans rien faire de préjudiciable. »

« Et ils se vengeront sur moi alors non. Est-ce qu'on peut parler d'autre chose ? Ou se reposer un peu avant que Lisko et Norvan ne se décident à partir ? »

« Ou...ouais. »


Malgré les mains chaste de Mathieu, et le froid de cette discussion, leur proximité et l'alchimie furent suffisantes pour qu'ils s'embrassent. Ce fut tout d'abord un simple baiser de ceux qui apaisent les cœurs et pardonnent les désaccords seulement il se transforma vite par leurs envies et leurs besoins. Madeline eut rapidement le feu au ventre mais n'en raconta rien, profitant seulement du moment. Les mains du blond s'invitèrent contre sa colonne vertébrale. Ses doigts glissèrent contre ses côtes mais il s'arrêta pour la regarder, attendant son autorisation pour continuer. Elle acquiesça tout en s'installation sur le dos et il s'aventura sur son ventre, ne la quittant pas des yeux.


« Si tu veux que j'arrête, je m'arrête. »

« Je sais. » Elle se pinça les lèvres avant de poser sa main contre la joue de Mathieu, ancré dans ses prunelles. « Mais ça va, je crois que j'aime bien. »

« Tu crois ? » Ses doigts glissaient avec légèreté presque dans un effleurement.

« J'ai pas l'habitude et j'ai l'impression que mon cerveau migre là où tu me touches et qu'il n'y a plus que ça qui existe. Tout mon corps brûle. »


Il sentit une vague de tendresse envahir son cœur. Il en déposa un baiser sur sa joue puis sur ses lèvres. La main de Mathieu descendit à sa hanche, au-dessus de ses vêtements pour la rapprocher de lui. Ses lèvres descendirent le long de sa mâchoire jusqu'à son cou puis son décolleté, restant à l'ourlet de son débardeur avant d'arrêter par lui-même, dépassant ses propres limites. Madeline l'attirait, sans aucun doute, et il mentirait en disant qu'elle n'était pas un fruit défendu, une tentation constante. Seulement, ils n'eurent le temps de tester leurs limites que Lisko et Norvan toquaient contre la porte bruyamment, les faisant sursauter par la même occasion.

« On y va ! » Madeleine laissa tomber sa tête contre l'oreiller, jurant contre eux silencieusement. « Arrêtez vos cochonneries ! Nous on veut rentrer. »

« On arrive, cassez-vous ! »

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