23 août 2023
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Je suis un être de mots. Je l'ai toujours été, je le serai toujours. Les phrases les lettres les écrits les paroles, tout est si important, j'en suis tellement imprégné ; je me suis construit dessus. À trois ans je dévorais les monsieur-madame, à cinq ou six j'ai commencé à écrire, et c'était parti. Je suis là maintenant, pas un jour ne passe sans que j'écrive quelque chose, ne serait-ce qu'un mot résumant ma journée ou une liste quelconque.
Depuis toujours, j'offre des mots. Une de mes misérables histoires à mon père il y a dix ans, des cartes aux gens, des lettres à mes ami·es, des paroles sur ce que je ressens quand ça peut faire plaisir. J'offre ce qui m'est important, c'est un love language d'une certaine manière.
C'est si important pour moi, les mots.
Ça fait partie de ce qui a bloqué avec Epinard, un tout petit peu. Les mots sortent pas fluides chez lui et ce n'est pas une priorité à ses yeux. Ça a causé de la frustration et des attentes et de la déception de mon côté, du coup, alors qu'il ne pouvait pas deviner.
Pareil avec Pichenette, ça fait partie de ce qui ne va pas. Il parle, il parle, il s'ouvre, certes, mais il n'ira pas chercher au fond de lui, traduire en mots, et me l'offrir. Jamais. Pareil, ça bloque, ça frustre.
