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La veille, il avait fait le trajet à vélo depuis le café et s'était rendu compte qu'à la sortie du parc il y avait trois chemins possibles. Il n'avait pas su lequel prendre. Tout ce qu'il savait, c'était qu'Eren marchait un peu moins de 3 kilomètres et qu'il longeait la marina. Mais où habitait-il ? Dans le quartier historique du port ? Dans les immeubles qui se trouvaient de part et d'autre de la grand route ? Ou dans les lotissements construits sur la colline ?
Il s'était consolé en pensant qu'au moins il savait où il travaillait. C'était mieux que rien.
Le jeune homme n'était toujours pas en vu. Il y avait un vieux couplé qui marchait main dans la main, un gamin qui promenait son chien, et un type qui transportait son matériel de pêche. Personne d'autre.
Mais il était encore tôt. Livai alla se t'asseoir sur son banc.
Le gamin au chien s'était arrêté au milieu de l'allée pour taper un texto sur son Blackberry.
Lorsqu'il scruta de nouveau l'allée, Livai le vit enfin arriver. Bien que marchant d'un bon pas, il semblait attentive à son environnement et heureux de profiter du paysage et de la sérénité des lieux.
Il enfonça ses mains dans les poches de son jean et fit mine de contempler la marina. Du coin de l'œil, il surveillait le jeune homme, qui ne l'avait pas encore remarqué. Il fallait qu'il croit à un hasard. Loin d'être flatté, comme d'autres jeunes hommes à sa place auraient pu l'être en apprenant qu'il patientait depuis une demi-heure dans l'espoir de le voir, il risquait de prendre peur. Il était si nerveux ! S'il n'avait pas été au courant de ce qui lui était arrivé, il se serait interrogé sur sa santé mentale.

Il faut bien voir qu'en ce moment il n'est pas tout à fait dans son état normal, lui avait dit Jaeger. Il doit s'en vouloir terriblement parce que, ce soir-là, il m'avait appelé à la maison pour me parler de l'anniversaire de Jean. Il comptait lui faire la surprise.

Rien de plus normal, songea Livai. Sauf que la surprise avait très mal tourné. Et s'était terminé dans un bain de sang.
C'était peut-être une des raisons qui l'avaient poussé à accepter cette mission. Pour l'avoir lui-même vécu, il connaissait ce genre de situation. Un matin, vous partez travailler comme d'habitude. Sans savoir que vous ne rentrerez jamais chez vous.

Identité secrète.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant