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(Jean) Cette coupe de cheveux est ridicule. Et cette couleur ne te va pas du tout. Mais, une fois que tu seras allé chez le coiffeur et que tu seras débarrassé de ces horribles lunettes, tu seras de nouveau présentable.

(Eren) Un accessoire. Voilà ce que j'ai toujours été, n'est-ce pas ?

(Jean) Oui, et alors ? Pourquoi t'ai-je choisi, à ton avis ? Parce que tu étais malléable à souhait. Avec un peu de bonne volonté, tu feras un excellent premier jeune homme.

(Eren) Tu n'as pas peur que je dévoile le pot aux roses ?

(Jean) Tu passerais pour un fou. Et moi, pour un saint homme de te supporter malgré tes crises de démence. Bon gré mal gré, il faudra que tu la fermés.

Livai avait gardé le silence pendant cet échange.
Imperceptiblement, il s'était petit à petit rapproché de lui, remarqua Ren. Mais, n'osant plus faire confiance à personne, il recula vers la fenêtre, à travers laquelle il espérait encore pouvoir s'échapper. A la première occasion, il filerait.

(Eren) Tu n'as pas peur que je dis des choses embarrassants ou compromettants ? demanda-t-il pour faire diversion.

(Jean) Non, parce que tu ne feras aucune déclaration spontané.

(Eren) Tu vas m'acheter un prompteur et je réciterai bien gentiment mon texte, c'est ça ?

Il leva la main. Une fraction de seconde, il crut qu'il allait le gifler. Dans un réflexe d'autodéfense, il prit un soliflore qui traînait sur le guéridon et le lui jeta à la figure. Machinalement, il se baissa pour l'éviter. Il en profita pour se retourner vers la fenêtre et plonger.
Il atterrit au milieu d'un parterre de fleur, juste à côté de son sac. Il se releva en vitesse, empoigna celui-ci et fila.
Il entendit Jean crier. Il courut jusqu'à l'allée, dans laquelle il avait laissé la voiture de Reiner. Mais une berline gris métallisé portant le macaron d'un loueur de voitures bloquait le passage, l'obligeant à revoir ses plans.
Il y avait bien la moto de Livai mais il n'avait jamais conduit ce genre d'engin.
Il ne lui restait plus qu'à prendre ses jambes à son cou.
Il s'apprêtait à foncer vers la route lorsqu'il entendit Pixis ouvrir sa porte. Il se retourna pour lui crier de rester à l'abri.
Trop tard !
Comme dans un effroyable cauchemar, il vit Pixis sortir de chez lui.
Et il sentit une main qui l'agrippait par-derrière.

Identité secrète.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant