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(Eren) Peut-être. Vous vous êtes reproché pendant des années d'avoir indirectement causé la mort de votre père.

Il acquiesça.

(Eren) Mais vous avez fini par comprendre que vous n'y étiez pour rien.

(Livai) Je l'ai compris mais jamais totalement admis. C'est plus fort que moi.

(Eren) Je n'ai pour ma part jamais réussi à me raisonner, confia le jeune homme. Je lui en ai toujours voulu. Sa défection n'a fait que me conforter dans ce que je pensais de lui. Il ne nous aimait pas. C'est aussi simple que cela.

(Livai) Il ne vous est jamais venu à l'esprit qu'il vous aimait peut-être trop, au contraire ?

-Non, répondit Ren avec un soupir. Il a bien essayé de se justifier, mais je n'ai rien voulu entendre. Le comble de l'ironie, c'est que face à l'adversité je fais comme lui : je fuis.
Mais ce n'est pas pour autant que je lui pardonne.

(Livai) J'imagine qu'il n'est pas parti en vous laissant dans le besoin ?

(Eren) Non, en effet. Il venait d'hériter de son père une grosse somme d'argent qu'il nous a léguée à son tour sous forme de rente mensuelle. Nous avions largement de quoi vivre.

(Livai) On ne peut donc raisonnablement pas parler d'abandon.

-C'est vrais, admit Ren, en proie à un maelström d'émotions qui transparaissaient dans son regard, maintenant qu'il n'était plus masqué par des lunettes. Il a simplement fui une situation qui lui était devenu insupportable.

(Livai) Avez-vous eu de ses nouvelles, par la suite ?

(Eren) Épisodiquement. A chacun de nos anniversaires, on recevait une carte, qui partait aussitôt à la poubelle.

(Livai) Vous ne la lisiez même pas, je pari ?

Il fit une petite grimace.


La suite sera demain 😁
Prenez soin de vous 😏😛

Identité secrète.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant