Identité secrète.

25

(Livai) Je suis désolé, bredouilla-t-il. J'ai cru que... je ne voulais pas. Oh, et puis zut ! Je suis sincèrement désolé.

(Eren) Il ne faut pas.

(Livai) Non, bien sûr. Cela ne se reproduira pas. Je vous le promets.

-Je voulais dire qu'il ne fallait pas être désolé, précisa Ren.

Il avait l'air complètement éberlué.

-C'était... merveilleux, reprit Ren.

Un vif soulagement se peignit sur les traits de Livai.

(Livai) C'était fantastique, admit-il. Pas très professionnel mais fantastique.

(Eren) Professionnel ? Je ne suis pas votre client.

(Livai) Non, en effet, concéda-t-il. Et Kirstein non plus, ajouta-t-il d'un ton où perçait la colère. Mon seul client est Thomas Jaeger.
Et je suis persuadé qu'il voudrait que je veille sur son frère.

À ces mots, il se sentit littéralement fondre. Si Livai les avait prononcés avant de l'embrasser...

(Eren) Livai..., murmura-t-il en regrettant amèrement de l'avoir repoussé.

Il resta un long moment immobile, à l'observer. Puis il dit très calmement :

(Livai) Je croyais que vous m'aviez dit que Jean n'était pas violent.

Il cherchait manifestement à comprendre le pourquoi de sa réaction.

(Eren) Il ne m'a jamais frappé, déclara-t-il. Jamais il ne s'abaisserait à faire quelque chose d'aussi vulgaire. Mais il passait son temps à me pousser à bout, à me harceler et à me mettre des bâtons dans les roues. Il prenait un malin plaisir à me rappeler qu'il régentait ma vie. Je ne pouvais rien faire sans son consentement, ni aller nul part s'il en avait décidé autrement.

Il vit à l'expression de son visage qu'il comprenait un peu mieux ce qui s'était passé dans sa tête.

(Livai ) Jamais je ne...

Il ne le laissa pas finir sa phrase.

(Eren) Je le sais bien, Livai. Ne venez-vous pas de le prouver ?