Identité secrète.

25

(Livai) Vous n'avez plus rien à craindre, murmura-t-il. Je suis là. Je ne vous laisserai pas tomber.

Il poussa un petit gémissement qui lui donna encore plus envie de le protéger. Dans ses bras, il semblait si fragile et si vulnérable qu'il avait peine à croire qu'il ait réussi à s'enfuir et à se cacher aussi longtemps.
Il avait fallu qu'il s'en mêle et vienne tout bouleverser !
À cause de lui, la vie de Ren était de nouveau un enfer.

(Livai) Je suis désolé, dit-il tout bas. Sincèrement désolé. Je me suis lancé à vos trousses sans chercher à comprendre. Votre mari m'a bien eu. La coupure de journal qu'il m'a envoyée était pour moi une preuve suffisante de la véracité de ses dires. Si j'avais creusé un peu, j'aurais découvert que...

Il se tut, soucieux d'épargner le jeune homme.

(Eren) Que Thom était bien mort ? murmura-t-il. Je comprends.
Je connais Jean. Il n'y a pas plus faux et plus hypocrite que lui. Il passe son temps à entourlouper les gens. Vous n'aviez aucune raison de ne pas le croire.

(Livai) Cela me changeait de d'habitude. Dès adultères et des affaires de drogue. Pour une fois que je devais retrouver quelqu'un dans le but de lui annoncer une bonne nouvelle...

Il leva la tête vers lui. En voyant ses yeux humides, il comprit qu'il luttait contre les larmes. Sa force de caractère le toucha encore plus que sa détresse.
Et dire que ce salaud de Kirstein le lui avait décrit comme étant instable, un peu dérangé et incapable de se prendre en charge !
Il avait essayé de se faire passer pour le grand frère bienveillant, habitué aux excentricités du petit frère.
Ce type était une ordure de la pire espèce, se dit Livai en repensant aux ignobles mensonges qu'il avait essayé de lui faire avalé.

-Qu'y a-t-il ? demanda Ren, qui avait dû voir la colère déformer ses traits.

(Livai) Les propos que votre mari m'a tenus prennent un sens différent maintenant que je sais qu'il n'est pas votre frère, comme il le prétendait.

Il poussa un soupir à fendre l'âme.