Identité secrète.

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-À ce propos, la prime a été versée sur votre compte, dit Jean. Comme convenu, aucune poursuite ne sera engagée contre vous après notre..., petit malentendu.

(Livai) Merci.

(Jean) Vous êtes dur en affaires, monsieur Ackerman. C'est un trait de votre personnalité que j'admire beaucoup.

Livai eut l'air si flatté que Ren en fut presque troublé.

(Livai) Tant mieux, parce qu'il m'a donné du fil à retordre, déclara-t-il sans le regarder.

Il semblait vraiment excédé. Il était si bon comédien que Ren se troubla pour de bon.

-Je suis bien placé pour savoir qu'il n'est pas facile, répondit Jean. C'est pourquoi j'ai accepté de vous verser cette prime sans discuter.

(Livai) Je me suis renseigné à votre sujet. Si j'avais su à qui j'avais affaire, jamais je ne l'aurais aidé à s'enfuir.

(Jean) J'en suis persuadé. Mais je ne voulais pas qu'il sache que c'était moi qui le cherchais. J'escomptais que vous ne chercheriez pas à en savoir plus.

-Ah bon ?, fit Livai, étonné.

(Jean) Pourquoi vous ai-je choisi, à votre avis ? Parce qu'on m'a dit que vous faisiez de l'excellent travail, mais que vous aviez tendance à négliger les détails. C'était exactement ce que je voulais.

(Livai) Je vois.

(Jean) Ne le prenez pas mal, surtout. Il y a certainement un marché pour ce genre d'enquête. Celles pour lesquelles il vaut mieux ne pas poser trop de questions.

Livai eut un sourire crispé.

(Livai) J'ai peut-être trouvé un créneau, dit-il d'un ton enjoué, en totale contradiction avec son rictus.

-Pourquoi pas ?, s'exclama Jean. Je connais des tas de gens riches et influents, qui seraient susceptibles de faire appel à vous.

Pour une fois, songea Ren en les regardant deviser comme 2 vieux copains, Jean ne mentait pas. Il pouvait en effet booster la carrière de Livai.