Identité secrète.

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Pour ce qui était de vivre dangereusement, il s'y connaissait.
Mais il n'était pas fan. Le problème, c'était que maintenant il ne pouvait plus reculer.

-Par la route, cela fait environ cinq kilomètres, annonça Livai. Si vous avez trop peur, je m'arrêterai pour vous laisser descendre.

C'était gentil. Et puis que risquait-il sur une aussi courte distance ?
Il enfila le casque mais, au moment de le fixer, il faillit une fois de plus se dégonfler et se prit à regretter le temps où il était insouciant.

S'il te manque tant que ça, tu peux retrouver cette vie où quelqu'un d'autre décidait de tout pour toi.

Ce petit rappel à l'ordre mental lui remit les idées en place.
Du moins jusqu'à ce qu'il enfourche la moto et s'aperçoive que Livai et lui allaient être collés l'un à l'autre. Et constat par la même occasion qu'il était bien plus petit et costaud que lui ne le pensait.

Du calme ! s'intima-t-il. Qu'allait-il imaginer ? Il n'allait pas lâcher le guidon pour le prendre dans ses bras.

Il comprit, mortifié, qu'il allait devoir en plus s'agripper à lui, car la selle ne comportait pas 2 parties, comme lui.
Lorsqu'il lui ordonna de poser ses pieds sur les étriers et de se pencher quand il se pencherait, son appréhension diminua d'un cran. Il lui montra comment il devait le tenir, mais il ne  chercha pas à en profiter et ne fit aucune plaisanterie sur la promiscuité à laquelle ils étaient contraints.

Arrête donc de te faire des idées ! Il se fiche pas mal de toi et c'est tant mieux, non ? Tu ne...

Le vrombissement du moteur sous lui le fit sursauter.
Lorsque la moto démarra, il ne pensa plus à rien.
Ils roulèrent doucement, tout d'abord, pour ne pas risquer de réveiller tout le voisinage. Mais, dès qu'ils furent sur la grand-route, Livai accéléra. Instinctivement, le jeune homme le serra plus fort