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En retirant son casque, Livai lui dit en riant qu'il allait à présent enfiler sa casquette de guide. Il lui expliqua que ce qui faisait la spécificité de ce parc, situé à l'embouchure d'une rivière descendant de la péninsule olympique et se déversant dans le canal, c'était le fait qu'on y trouve à la fois de l'eau salée et de l'eau douce. Il était déjà venu, apparemment, car tandis qu'ils se promenaient dans le parc il lui raconta toutes sortes de choses passionnantes sur le canal, dont il connaissait la flore et la faune sur le bout des doigts. Mais comment faisait-il pour arriver à retenir le nom de tous ces oiseaux ? se demanda soudain Ren, surpris par son savoir.
Lorsqu'ils s'assirent dans l'herbe pour faire honneur au pique-nique que leur avait préparé Pixis, il était affamé.
Il y avait des mois qu'il n'avait pas eu aussi bon appétit. Les verrines à l'avocat et aux crevettes étaient succulentes, les sandwichs bien garnis et la tarte aux kiwis délicieuse. Tout cela avait été soigneusement emballé et tenu au frais grâce à des bouteilles d'eau glacée.

-J'ai rarement aussi bien mangé, déclara Livai. Il n'y a que Pixis pour nous concocter un pique-nique digne d'un restaurant étoilé.

-Et moi, j'ai rarement autant mangé, confia le jeune homme d'un ton contrit.

-C'est le grand air qui vous a ouvert l'appétit. Et puis, semblant de rien, la moto, c'est plus physique qu'on ne le croit.
Ça n'a rien à voir avec la voiture.

Il confirma d'un hochement de tête.

-Il y a deux écoles, reprit Livai : les partisans du synthétique, et même du Kevlar comme dans les gilets pare-balles, et ceux qui ne jurent que par le cuir.

-Comme vous, dit-il en observant son gros blouson de cuir, posé dans l'herbe.

-C'était celui de mon père.

Il décela une légère fêlure dans sa voix.

Identité secrète.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant