Se cacher, et changer de ville et d'identité tous les 2 mois...
Telle est la vie que mène Ren, la peur au ventre, depuis la nuit où Jean, son mari, a tenté de l'assassiner. Installé depuis peu à Port Murphy, il se tient sur ses gardes : Jean le traq...
-Je vais vous préparer quelques provisions, déclara Pixis, pour qui la nourriture était le nerf de la guerre. Venez me rejoindre dès que votre sac sera bouclé. Je vous conduirai à la gare routière.
Il le serra une dernière fois dans ses bras.
-Vous allez me manquer. Revenez-nous vite.
Lorsqu'il fut parti, il resta un long moment immobile.
-Secoue-toi, dit-il tout haut pour se donner du courage.
Il ramassa ce qui traînait et s'apprêtait à fermer son sac lorsqu'il s'aperçut qu'il avait oublié sur le lit son sweater du Waterfront. Il avait plié les t-shirts et les avait mis de côté pour que Pixis les rapporte au café, en même temps que la voiture. Pour le sweater, il hésitait. Mais, comme c'était le seul qu'il avait, il décida de le garder. L'argent qu'on lui devait le paierait amplement. Il avait empilé sur sa table de chevet les livres pour le distraire et lui faire oublier ses soucis, il n'aurait peut-être pas tenu le coup. Il serait devenu complètement fou. Il aurait... Un bruit de pas le fit se redresser vivement. Zut ! Trop tard.
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Livai Ackerman se tenait sur le seuil.
-Mais qu'est-ce que vous fabriquez ?
Son ton était brusque, son regard sévère et froid. Mais, en même temps, il avait l'air soulagé. Il préférait ne pas se demander pourquoi. Il haletait, comme s'il avait couru tout le long du chemin depuis le café. Ce n'était pas le genre de type à faire son jogging chaque matin, mais il était plutôt athlétique. 3 kilomètres ne devaient pas lui faire peur.
-Je prépare mes affaires, répondit-il. Je dois partir.
-Où allez-vous ?
-Il faut que je m'en aille. Je n'ai pas le choix.
-Que se passe-t-il, Ren ?
-Cela ne vous regarde pas.
-Ren..., souffla-t-il en s'avança d'un pas.
Il recula d'autant, tout en sachant qu'à ce petit jeu-là il n'irait pas très loin.
