Identité secrète.

27

Il était en jean, comme d'habitude, mais il avait troqué son éternel t-shirt contre un joli pull fin à manche longues.
Il ne portait pas de chaussures, juste des chaussettes assorties à son pull.

(Livai) Vous avez froid ? Je peux mettre le chauffage, si vous voulez.

(Eren) Il y a vraiment tout ce qu'il faut, sur ce bateau.

(Livai) Même l'air conditionné, si jamais nous étions obligés de partir sous les tropiques !

Il s'avança vers lui en souriant. Ses cheveux étaient un peu ébouriffés et ses yeux... D'un vert hallucinant.

(Livai) Je comprends, maintenant, pourquoi vous portiez des lentilles de contact marron. Dès yeux pareils ne passent pas inaperçus.

Il fixa le sol, l'air gêné.

(Eren) Je suis bien content d'en être débarrassé, confia-t-il.

(Livai) En fait, vous n'avez besoin ni de lentilles ni de lunettes ?

Il secoua la tête et bâilla.

(Livai) Vous avez mal dormi ? demanda-t-il.

(Eren) J'ai dormi comme un bébé. Le bruit des vagues m'a bercé.

Vous avez bien de la chance ! songea Livai.

(Livai) Parfait, dit-il plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu. J'ai préparé du café. Il ne sera pas aussi bon que celui du Waterfront, mais on s'en contentera.

(Eren) Merci, c'est gentil. Je... je m'en veux d'être parti comme un voleur, hier, dit-il d'une toute petite voix.

Il s'y attendait. Tout danger écarté, il commençait à mesurer les conséquences de son départ précipité.

(Livai) Vous aviez décidé de partir, répliqua-t-il.

(Eren) Oui, mais pas comme ça. Je voulais...

(Livai) Dire au revoir à tout le monde ? Pas la peine, déclara-t-il en comblant d'une seule enjambée la distance qui les séparait.
Puisque bientôt vous serez de retour.