-Il est mort comment ? lança-t-il étourdiment.Il se mordit la lèvre, désolé et prêt à s'excuser, mais Livai ne lui en laissa pas le temps.
-Il a eu le malheur d'entrer dans une supérette qui était en train de se faire braquer.
-Vous voulez dire qu'il n'avait pas été envoyé dans cette supérette ?
Il secoua la tête.
-Non. Il y est entré par hasard et est tombé sur un type armé d'un pistolet. Quand le type a vu son uniforme, il a pris peur et a tiré.
-Quel horreur ! Il ne portait pas de gilet pare-balles ?
-Si, mais il a été touché à la nuque. La balle lui a sectionné la moelle épinière. Il paraît que la mort est instantanée. Il n'a pas eu le temps de se rendre compte de ce qui lui arrivait.
Il semblait si déprimé que, dans un élan d'empathie, Ren se surprit à lui faire à son tour des confidences.
-Ma mère, elle, a eu tout le temps de se rendre compte.
Elle avait un cancer. Cela ne vaut pas mieux, vous savez.Le souvenir de cette tragédie lui fit presque monter les larmes aux yeux.
-Je suis désolé, dit-il. Votre père n'a vraiment pas eu de chance.
Tandis qu'il luttait contre l'émotion qui l'avait submergé, Livai posa une main sur les siennes. Ce contact lui fit un bien fou. Il savait ce qu'il ressentait puisqu'il avait vécu à peu près le même drame. En pire, peut-être. La balle qui avait tué son père semblait encore plus injuste que la maladie qui avait emporté sa propre mère. Surtout que le père de Livai était en service, alors que sa mère...
Le voilà qui divaguait, songea-t-il en s'efforçant de reprendre le contrôle de ses pensés. Mais cela n'avait rien à voir avec le fait que Livai le touche.
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Identité secrète.
FanfictionSe cacher, et changer de ville et d'identité tous les 2 mois... Telle est la vie que mène Ren, la peur au ventre, depuis la nuit où Jean, son mari, a tenté de l'assassiner. Installé depuis peu à Port Murphy, il se tient sur ses gardes : Jean le traq...