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C'était sans compter avec Livai Ackerman.
Il l'embrassait avec une telle fougue qu'il faisait à peine attention à cet objet dur, dans son dos, qui exerçait sur sa colonne vertébrale une pression désagréable. Les sensations que faisait naître la langue de Livai sur ses lèvres attisaient son désir, l'embrassaient tout entier.
Soudain, il sentit ses mains viriles descendre jusqu'à ses épaules, puis sa taille, autour de laquelle elles se refermèrent, tandis que d'un geste impérieux il le plaquait contre lui.

Ren avait l'impression de ne plus toucher terre. Jamais il n'avait rien éprouvé d'aussi grisant. Pour lutter contre le vertige, il avait fermé les yeux, mais il se sentait comme aspiré dans ce tourbillon de sensations inouïes.
Plus rien au monde n'existait en dehors de cet homme qui le pressait contre lui.


Qui l'emprisonnait entre ses bras.


La panique le saisit. Une panique viscérale, totalement irrationnelle. Livai n'y était pour rien mais il ne put s'empêcher de le repousser. Comme il ne bougeait pas, ne faisait pas mine de le lâcher, il faillit se mettre à hurler.
Mais ce ne fut pas nécessaire.
Il recula d'un pas, les mains en l'air, paumes ouvertes et tournées vers lui en signe de reddition. Il avait l'air ahuri de quelqu'un qui ne comprend rien à ce qu'il lui arrive.
Il se mettait à sa place. Si, comme lui, il s'était laissé emporter par la passion, sa brutale réaction de rejet devait lui faire l'effet d'une douche froide.
N'empêche qu'il l'avait lâché.
Et voilà que maintenant, par une étrange ironie du sort, il se sentait terriblement seul et grelottait.

Identité secrète.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant