The Game [Terminée]

76 Tyler

@UnEcrivainSadique Pour te faire patienter voici un chapitre ;)

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3 mois

La moitié de ma peine, 91 jours passés ici. Toujours aucune nouvelle de Lou. Plus les jours passent et plus l'espoir qu'elle me réponde diminue. Mais je ne céderai pas, je vais continuer à lui écrire des lettres, même si elle ne répond pas. En fait, c'est devenu un passe temps d'écrire des lettres pour Lou. Tous les samedis, je m'installe sur le bureau et j'écrit ma semaine. Pas très original mais ça occupe. Bon, il est vrai que j'aimerais bien avoir une réponse. A ma sortie, elle sera la première personne que j'irais voir. Je me ferai pardonner.

-Rees, la conseillère t'attend. me crie un gardien.

Encore, elle n'a pas autre chose à faire celle-là. Franchement la voir toutes les deux semaines ça devient relou. J'ai toujours pas envie de la voir. Pourtant me voilà sur le chemin de son bureau. En même temps se sont des rencontres obligatoires. Et oui, il faut bien qu'on ait des contraintes.

J'arrive devant le bureau et frappe à la porte.

-Entrez.

J'entre dans la pièce et je suis surpris d'y voir ma mère, installée sur une chaise.

-Bonjour, Tyler nous avons pris l'initiative d'inviter ta maman à se joindre à nous.

-Salut mon chéri. Dit ma mère.

-Heu, c'est quoi ce délire? Dit-je.

-Tu n'es pas content de voir ta mère?

-Si, enfin je sais pas.

-Installe toi. me dit Annick.

je m'assois sur la chaise libre. Je n'en reviens pas, ils ont osé lui dire de venir ici. Elle ne devrait pas être là, elle ne devrait pas me voir dans un endroit pareil.

-En quel honneur vous vous permettez de convier ma mère dans une de nos réunions? Elle ne devrait pas voir son fils dans une tenue aussi ridicule que moche. Elle ne devrait pas me voir dans un endroit tel qu'une prison. Bordel je ne vous ai rien demandé.

-Tyler, on se calme. Nous sommes là pour discuter de ton avenir.

-Mais je suis majeur, elle n'as pas à être présente. Je suis désolé maman, tu n'aurais pas dû me voir comme ça. Dis-je en montrant ma combinaison bleue.

-Tyler, je me fiche de te voir comme ça.

-Pas moi, bordel laissez nous tranquille. Maman rentre à la maison. Je viendrais te voir quand je sortirais. Promis.

J'ai honte à vrai dire qu'elle me voit ici. Une mère ne doit pas voir son fils en prison. Je me lève enfin et sort rapidement du bureau. Que voulait faire Annick en invitant ma mère? Lui parler de mon avenir, mon œil. Elle essaye de me faire parler de mon passé et elle n'a rien trouvé de mieux que d'inviter ma mère, comme ci ça m'aiderait. Je cache un secret à ma mère depuis longtemps, je ne vais pas lui en parler devant une bonne femme, inconnue.

Arrivé dans ma chambre je m'affale dans mon lit. Nous n'avons, pour le moment, personne qui remplace Romu. Tant mieux, j'ai plus personne pour faire bouger mon lit dans tous les sens. Petit con de Romu nous a envoyé une carte dernièrement, il nous raconte sa nouvelle vie, son nouveau lycée, sa nouvelle ville. Il avait l'air serein, malgré qu'il devait tout recommencer de zéro, se refaire des amis, se remettre dans la vie d'un lycéen lambda.

Bon rassurons nous aujourd'hui et le jour des visites alors je devrais voir Isaac, ça devrais me détendre un peu. Le seul problème c'est que je dois attendre encore deux heures pour le voir. En attendant, allons faire un peu de sport. Je me dirige rapidement vers la salle dédiée. Je n'y vais pas souvent, mais aujourd'hui j'ai vraiment besoin de me défouler. Je me présente au garde devant la salle et lui demande l'autorisation pour utiliser un sac et des gants de boxe. Tout est surveillé, nous ne pouvons pas entrer comme nous le voulons, un nombre limité de personne doit être présent dans la salle pour éviter les regroupements qui pourraient dégénérer. Il y a aussi trois garde pour nous surveiller. Il me passe les gants et me laisse entrer pour une durée maximum d'une heure. J'enfile mes gants, retire les bras de ma combinaison que je noue à ma taille et commence doucement à frapper dans le sac, puis plus rapidement ensuite. Les gants me gênent plus qu'autre chose alors je les retire et frappe à mains nues. La douleur est plus intense mais elle me fait du bien. Je frappe tellement que mes phalanges commencent à s'égratigner mais je ne m'arrête pas pour autant.