107. Isaac

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Bonne lecture! 

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Être dans un avion pour rejoindre Alec, n'aurais jamais pu être imaginable avant. Je n'aurais jamais pensé monté dans un de ces engins que je déteste pour rejoindre quelqu'un et encore moins un homme. Si un jour on m'avait dit que je ferais ça par amour, j'aurais éclaté de rire en me foutant de la gueule de la personne en face de moi. Pourtant me voilà dans les airs près à atterrir dans une ville inconnue, afin de retrouver Alec.

-Mesdames, Messieurs, notre atterrissage est prévu dans quelques minutes. Nous vous prions de regagner vos sièges et d'attacher vos ceintures ainsi que de relever les tablettes devant vous.

Je ne me suis pas détaché de tout le vol, imaginons que l'avion s'écrase au moment où je ne suis pas attaché. . . Je me suis retenue d'aller aux toilettes tout le long du vol. Je n'avais aucune confiance. Chacun des passagers s'installe et rattache leur ceinture. J'ai réussi à tenir tout le vol sans faire de crise d'angoisse, pourtant le décollage était vraiment horrible, maintenant voyons si l'atterrissage est plus soft.

Quelque minutes plus tard je sens l'avion descendre, je vois le paysage devenir plus gros au fur et à mesure que nous descendons. J'avais pour projet de fermer le rideau de la fenêtre pour ne rien voir, mais la petite fille à côté de moi, qui se trouve à l'hublot, en a gentiment décidé autrement. Même si je pouvais éviter de regarder je n'y arrive pas, je vois le sol s'approcher lentement et je trouve que nous avons une vitesse encore bien trop rapide pour pouvoir nous arrêter à temps. J'espère que le pilote sait ce qu'il fait, j'espère que ce n'est pas son premier vol, comme moi.

Quand vient le moment de poser l'avion, la secousse me donne la nausée. Le coup de frein également, pourtant les autres passagers ont l'air tous serein. Je me cramponne à l'accoudoir de mon siège. Je ferme les yeux paniqués comme au départ et tout le long du vol. Des petits doigts froid posés sur ma main viennent me sortir de ma transe. La petite fille à mes côtés me sourit en essayant d'être rassurante.

-Nous sommes arrivés, dit-elle en rigolant.

Sa mère à côté sourit également. Je remarque qu'elle dit vraiment, l'avion est à l'arrêt. Les gens sont déjà en train de se lever. J'ai même loupé le message du pilote qui nous informe de notre arrivée. J'étais vraiment dans une transe horrible.

-Merci, dis-je à cette petite fille qui ne doit pas avoir plus de huit ans.

Je me détache et attrape mon bagage au-dessus de ma tête. Je passe seulement trois jours hors de chez moi, voyage inclus, je n'avais pas besoin d'emporter beaucoup de vêtements.

Une fois sortie de l'avion, je m'empresse de trouver la sortie de l'aéroport, j'ai besoin d'air frais. Je marche d'un pas rapide et trouve enfin un accès vers l'extérieur. Une fois dehors, je respire enfin, pourtant l'air n'est vraiment pas frais du tout. Il est pas loin de midi et il fait une chaleur à crever. J'attrape mon téléphone et envoie un message à Lou. Je n'ai pas dit mon heure d'arrivée à Alec, en fait j'ai demandé à Lou de ne pas lui communiquer afin de lui faire une surprise, même s'il sait que je dois arriver aujourd'hui.

Isaac: Lou je viens d'atterrir, je prend un taxi je serais chez vous dans vingt ou trente minutes je pense.

Je stop un taxi et lui donne l'adresse que m'a donnée Lou. Je ne connais rien ici, je n'étais jamais sortie de là ou j'habite à part dans un rayon de cinquante kilomètres. Après quoi je n'ai jamais voyagé, mes parents n'avaient pas les moyens de nous emmener en vacance. Le trajet me paraît tellement long. Pourtant me voilà devant ce qui doit être l'immeuble où ils habitent, bien loin de l'immeuble où nous habitons. Ici nous sommes bien loin de mon quartier ou j'ai habité toute ma vie. Mais passons, je suis là pour voir Alec, pas pour déménager.

Toutes les maisons ou immeubles sont collées, tout au long de la rue. Des arbres arborent le bord de la route afin de faire de l'ombre sur les trottoirs. Chaque bâtiment à ses marches qui l'amènent au porte d'entrée. L'immeuble n'est pas très haut, il doit y avoir trois ou quatre étages seulement. Je sais qu'ils se trouvent au deuxième étage de ce bâtiment et le stress prend place dans mon corps. Comment vais-je devoir me comporter, serais-je heureux de le voir? Ça j'en suis sûre, mais lui sera t-il heureux de me voir? Serais-je capable de l'embrasser ici, loin de notre vie d'avant, devant Lou? Ou serais-je toujours bloqué de devoir afficher mon bonheur avec l'homme qui me rend heureux. Parce que c'est indéniable, Alec fait mon bonheur malgré qu'il soit un homme et moi aussi. J'ai toujours pensé faire ma vie avec une femme.

Il faut que j'avance, je paie le taxi et m'approche de la porte. Il y a trois boutons pour sonnée avec le nom des personnes qui y habite. Je repère de suite celui de mes amis. Enfin de mon amie et d'Alec. Car il n'est pas un simple ami, mais je ne sais pas vraiment ce qu'il est pour moi.

Je sonne et attend qu'on me réponde.

-Oui. . . Dit la voix de Lou.

-C'est Isaac. Dis-je sans plus.

Le bruit de l'ouverture de la porte se fait entendre et je la pousse afin de rentrer. Je grimpe les escaliers et me retrouve rapidement devant la porte d'entrée, qui s'ouvre à peine suis-je arrivé.

-Isaac, tu m'as manqué. . . crie Lou en venant me sauter dans les bras.

Elle m'a manqué également, nous nous appelions très souvent, mais ce n'est pas pareil. La voir, devant, la prendre dans mes bras est tout ce qui me fallait pour faire descendre mon stress.

-Tu ma manquer aussi. Dis-je sans la lâcher.

Nous passons bien une minute à nous serrer l'un contre l'autre. Depuis que nous nous connaissons elle est devenue une amie tellement précieuse à mes yeux. Tous nos petits jeux ensemble, pour emmerder Alec et Tyler, nous ont rapprocher encore plus. Je me rappelle la première fois ou nous nous sommes embrassé juste pour rende jaloux Tyler, alors que j'ignoré que c'était pour lui, c'était juste dément. Pas de l'embrasser, quoi que c'était bien aussi, mais cette amitié, ce lien qui nous a réunis et qu'il s'est créé entre nous.

Nous nous relâchons et elle m'invite à entrer. Le plus dur reste à faire, voir Alec.

-Alec ne devrait pas tarder. Il est parti faire deux, trois courses.

J'entre dans l'appartement et pose mon sac dans l'entrée. Lou me fait rapidement visiter, puis nous nous installons sur le canapé afin de discuter de nos vie respectif. 

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Chapitre cours, mais le prochain est du point de vue d'Alec 😉😊

J'attend vos avis 😍

The Game [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant