Ludmilla ~ Chapitre 16

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Après avoir multiplié les coups d'économe sur toute une série de pommes de terre, de courgettes, de rutabagas et autre légumes, le commis Caden s'éclipsa discrètement des cuisines afin de retourner aux faux cachots

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Après avoir multiplié les coups d'économe sur toute une série de pommes de terre, de courgettes, de rutabagas et autre légumes, le commis Caden s'éclipsa discrètement des cuisines afin de retourner aux faux cachots.

Effectivement, suite aux mésaventures d'Ino et de Lucie, il avait été décidé qu'il serait affecté à leur surveillance pour la journée.

Ce qui lui plaisait bien plus que de travailler aux cuisines, même si Arbyda la cuisinière revêche n'y était plus.

Soudain, une idée lui traversa l'esprit.

Durant une fraction de secondes, il ressentit un éclair de terreur, avant de se souvenir qu'il était domestique au château du roi d'Attica et non à Starpe...

Ici, sa couverture de membre de l'entourage - bien que relativement éloigné - du roi lui accordait certaines faveurs.

L'évitement des conséquences juridiques en étant une.

Tel un fou, il rit à gorge déployée en dévalant les escaliers le menant au repère de Krauser.

Tout d'abord, il libéra une Lucie encore toute secouée par son agression.

La servante de la princesse était si choquée qu'elle refusa d'avaler le moindre aliment que Caden lui proposa.

L'estomac rempli uniquement d'un verre d'eau, elle quitta précipitamment ces lieux où elle espérait bien ne plus jamais remettre un pied.

Après s'être occupée de la femme aux cheveux violets, le commis de cuisine partit dans une salle au fond du couloir.

Là, un monte-plats venait de lui faire parvenir deux plateaux repas.

Caden les sortit un à un précautionneusement, en mis un de côté puis apporta le second à Ino.

Celle-ci le remercia gentiment tandis qu'un chat au pelage bleu, debout contre sa jambe le fusillait du regard.

Sentant son estomac gargouiller - à l'instar de Lucie, son expérience avec Arbyda l'avait quelque peu retourné - le jeune homme à la chevelure blanche et soyeuse comme du coton s'empressa d'engloutir son plateau repas à elle.

Jubilant en pensant à son estomac sûrement vide depuis de longues heures qui devait s'impatienter avec fureur, il caressa avec satisfaction son petit ventre gonflé par les mets. Subitement, un jet de peur prit vie dans son estomac.

Et si la grosse dame se mettait à hurler pour qu'on lui donne à manger ?

Ou, encore pire, que ferait-il si elle parvenait à s'enfuir ?

À cette dernière idée, Caden frissonna de la tête aux pieds.

Soudain, l'envie que quelqu'un lui tienne compagnie dirigea ses pas vers la chambre d'Ino.

Il frappa puis entra sans même attendre une réponse de sa part.

Caden s'apprêtait à lui répondre qu'il croyait l'avoir entendue lui donner le droit d'entrer puis s'excuser mais à la place, il fixa ses sublimes yeux en amande d'un air ébahi sur le corps masculin qu'Ino aidait le tunnel à mettre bas.

- T'y es presque, l'encouragea-t-elle.

L'homme grogna puis se laissa tomber sur le sol de la chambre.

C'est alors que la jeune femme et le drôle d'inconnu, en raison d'un rugissement de Gandja, remarquèrent la quatrième présence.

- Qu'est-ce que tu fais là ? s'étonna Ino sur un ton agacé.

Décidément, les gardes se permettaient un certain nombre de libertés quant au respect de l'intimité des pensionnaires : Lee, Krauser et maintenant Caden, chacun d'entre eux était entré sans y être autorisé dans cette même pièce.

En plus de ça dans un laps de temps assez court.

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