Ludmilla ~ Chapitre 139

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Curieusement les nobles notoirement aigris de la cour du palais d'Attica, l'acariâtre Acanthis compris, ne dévisageaient plus Ino lorsqu'ils la croisaient dans les jardins

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Curieusement les nobles notoirement aigris de la cour du palais d'Attica, l'acariâtre Acanthis compris, ne dévisageaient plus Ino lorsqu'ils la croisaient dans les jardins.

À cet instant, elle marchait tranquillement aux côtés de Gandja et de Neji, la cause certaine de ce changement de comportement.

Elle était pour eux passée d'être inférieure et donc indésirable à leurs côtés, excepté bien sûr pour les servir à l'occasion, à auxiliaire du roi lui-même.

Ses tâches n'étaient pas bien difficiles, loin d'être insupportables et d'une complexité enfantine.

Promener ce gros fauve de feu... aucun problème.

Les jardins étaient immenses, et la domestique savait qu'au-delà s'étendait une vaste plaine possédant entre autres des grottes et ruisseaux.

Elle jeta un coup d'œil au lion volcanique.

Il progressait calmement, à l'image d'un certain arcanin aux côtés de sa Nerthus.

Parce qu'elle n'était pas à l'aise entourée de ces nobles et autres domestiques au statut moins enviable - dans un coin Caden et Lucie la dévisageaient avec âpreté - elle formula à haute voix l'idée d'aller se promener un peu plus loin, bien que toujours dans les environs.

En effet puisqu'ils avaient l'air d'en avoir le temps, peut-être iraient-ils même par-delà la plaine, dans les montagnes qui séparaient la cité d'Attica d'Alésia, fief détenu par le duc Onizuka.

Enteï et Gandja ne s'exprimant pas contre sa proposition, c'est tout naturellement que la blonde balança sa queue-de-cheval longue de près d'un mètre en direction de l'extérieur des jardins royaux.

Elle n'avait reçu comme consigne que de promener l'animal moustachu.

En conséquence a priori nulle reproche ne pourrait lui être fait.

La sœur de Sanji repensa alors à Arbyda la Cuisinière.

Que devenait donc cette abominable femme, au caractère presque aussi agréable à considérer que ne l'étaient ses caractères ?

Non pas qu'elle s'inquiétait de ce qui pouvait advenir ou été advenu à ce phacochère, néanmoins cela intriguait la jeune servante.

En plus de l'affaire de l'homme des galeries et des déportés, y avait-il encore d'autres casseroles que Sangoku 1er tenait à cacher ?

Attica n'était-il pas un royaume si sûr que ça ?

Après tout, ne venait-elle pas elle-même d'échapper récemment à un sort peu enviable, avant que Jennica ne soit forcée sans le savoir de la remplacer ?

Concernant l'homme des galeries, la blonde ne cessait de penser à la possible identité de cet homme.

Pourquoi donc personne d'autres ne s'inquiétait de ce qui avait bien pu lui arriver ?

Les atticois étaient pourtant soudés entre eux, non ?

Ino ne savait comment agir.

D'un côté, la fille de deux célèbres combattants devenue servante pressentait qu'elle était enfin en train de s'élever dans la société atticoise - voire plus...

Mais d'un autre, cette soudaine modification de sa qualité de citoyenne rimait-il forcément avec l'abandon de ses préoccupations passées ?

La mort injuste de l'homme des galeries, tout comme les mauvais traitements subis par Sanji et par les autres atticois ne pouvaient rester impunis.

C'était décidément un choix bien difficile à faire pour cette servante fidèle à son pays, mais surtout fidèle à elle-même.

Et si tout simplement, elle allait en parler à ses deux parents ?

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