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Le vieil homme était face à un dilemme de taille : respecter son devoir de servitude envers Starpe en tant que royaume - et donc par extension à son chef légitime - ou bien sa loyauté impérative à celui qui occupait son trône ?
À l'époque où Ramón II dirigeait ce qui avait été un illustre pays, chaque sujet se voyait dans l'obligation de prêter allégeance à Starpe et àson roi - ou sa reine.
Dorénavant, et ce depuis l'avènement du dictateur quarantenaire, seul le serment de fidélité envers le monarque devait être effectué.
Dans un sens, le vieux Dumbledore avait l'obligation d'informer Nerthus de la probable situation dans laquelle son précieux familier se trouvait.
En effet, du temps du prédécesseur de son actuel supérieur, il avait juré d'être fidèle à Starpe...
Cependant, son dernier serment en date assurait à son monarque que sa loyauté envers lui et personne d'autre serait sans borne.
A priori, il devait donc considérer le premier comme abrogé, et se limiter aux stipulations de ce second contrat.
Ce qu'il fit.
Visiblement, Nerthus sous-estimait la haine que portait son chien de feu envers le royaume qui les avait vus naître...
Il tut alors ses conclusions.
Pendant ce temps-là, le controversé monarque de Starpe regagnait son fastueux palais dont il était si fier.
Contrairement à lui, son géniteur avait toujours joué la carte de la modestie.
Quelle grossière erreur, pensait son fils aîné.
Un drôle de sentiment le saisit alors, tandis que chacun de ses pas lents et puissants le rapprochait de sa jeune sœur.
Un doux et amère mélange de mélancolie et de satisfaction le composait.
Nerthus n'était pas haïe par Vegeta IV.
Il est vrai que lorsque celui-ci avait découvert que son père attendait un autre enfant, d'autant plus porté par son épouse - et donc un enfant légitime -, le jeune bâtard s'était empli de haine.
Âgé de vingt ans, il avait toujours pensé supplanter son père, lorsque son tour viendrait de malencontreusement être éligible à une intégration à Graveyard...
Hélas, il s'était trouvé là, les bras ballants, à observer de loin et d'un œil haineux le ventre de celle qui n'était que princesse en son royaume terminer la création de son pire cauchemar.
À sa naissance, il avait presque aimé ce bébé revêche, qui ne pleurait jamais mais hurlait sur tout le monde à tout-va.
Lorsque la petite avait atteint l'âge de cinq ans, le jeune Vegeta, enfant naturel du roi à la santé apparemment déclinante, n'avait eu d'autres choix que de protéger son statut.
Non pas que le jeune homme s'était converti au parricide, jamais sa dignité ne le lui aurait permis.
Néanmoins, il est vrai que durant longtemps au sein du royaume - on avait évidemment nettoyé Starpe de ces vilaines bouches depuis le temps - courait le bruit que Ramón II aurait lâchement été éliminé puis discrètement transféré auprès du pape dans le plus grand secret.
Ce qui était évidemment parfaitement faux : le vieux croulant, en parfaite santé et nourri de végétaux cent pour cent biologiques, vivait paisiblement dans les tréfonds du château.
