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- Il a attrapé la grippe, grogna finalement Salazar Junior.
Vegeta IV effaça alors le rictus mauvais qui étirait ses lèvres.
Lui qui s'attendait à laisser échapper un ricanement sonore aux intonations machiavéliques après qu'elle lui ait annoncé la perte de son chien, le voilà contraint de ne pouvoir lui lancer qu'une réflexion acerbe :
- Bien, espérons qu'il ne s'en remette pas, marmonna-t-il en se retournant soudain.
D'un signe autoritaire - que les atticois perçurent comme de l'insolence - le monarque de Starpe fit signe à ses méprisables invités de suivre sa digne personne.
Krauser lança un regard interrogateur au vieux qui faisait systématiquement office d'intermédiaire, mais celui-ci se contenta d'un hochement de tête signifiant qu'il était inévitable de lui obéir.
Nerthus fulmina intérieurement.
Comment ce grossier personnage, profondément égoïste et se fichant complètement du bien-être de son peuple pouvait-il ne pas encore avoir été renversé ?
Pour une raison qu'elle ignorait, Sangoku 1er refusait catégoriquement d'attaquer Vegeta IV.
La domestique polyvalente avait dans un premier temps pensé que le gentilhomme craignait de nuire au peuple de Starpe en lançant une offensive brutale, armée.
Mais son expérience à la cour et sa relation privilégiée avec la princesse Ludmilla lui avait appris que pour une raison que sa propre fille ignorait, le tyran bienveillant aimait son rival.
Peu de personnes évoquaient l'enfance de Sangoku, néanmoins il semblerait qu'il aurait vécu ça et là, rencontré d'innombrables hauts personnages afin de se constituer un réseau fort, solide à même d'entériner sa dignité future de monarque du plus grand royaume du continent.
Quoi qu'il en soit, la jeune femme et ses compatriotes suivirent à contrecœur l'ordre du souverain tyrannique.
Celui-ci effectua volontairement un très long détour avant de les mener dans la plus haute tour du palais, où ils échangeraient au sujet des relations diplomatiques entre Attica et Sparte.
En effet, seul Sangoku 1er avait la chance inouïe de bénéficier du refus catégorique de Vegeta IV de rencontrer ce dernier.
Sans que la cause en soit pleinement connue, il se disait que les lunettes de soleil du premier effrayaient le second...
Tout en haut, des gardes protégés de la tête aux pieds - décidément le gouvernement devait vraiment martyriser son peuple pour que ceux-ci soient ainsi vêtus même aussi loin de l'accès au palais - ouvrirent en grand une porte splendide qui découvrit une pièce aussi belle que l'était la salle principale des quartiers royaux.
Ayant nécessité une fortune qui aurait sans souci permis à chaque starpienne et chaque starpien, du plus jeune au plus âgé, de se nourrir correctement jusqu'à la fin des temps, le faste de cette grande salle à manger contrastait méchamment avec les bidonvilles que Nerthus avait avec colère entr'aperçu en jetant quelques regards devant les fenêtres des innombrables couloirs traversés.
Furieuse, elle s'assit avec hargne aux côtés de Krauser qui prit place à l'une des extrémités de la longue table rectangulaire.
Leurs sbires les imitèrent, non sans être bientôt rejoints - escortés de démons starpiens enrobés d'une armure - par le reste des gardes du carrosse.
