Ludmilla ~ Chapitre 125

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Voilà une quinzaine d'années maintenant que le feu grand roi Ramón II vivotait sous la ménagerie royale de son satané fils

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Voilà une quinzaine d'années maintenant que le feu grand roi Ramón II vivotait sous la ménagerie royale de son satané fils.

Salazar s'était habitué à cette vie dans les oubliettes - au sens propre comme au sens figuré - où nulle âme n'était au courant de son existence... à quelques exceptions près.

Ce bon vieux Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, aujourd'hui âgé de quatre-vingt-deux ans savait bien dans quelles conditions son ancien souverain se trouvait.

Les premiers temps de sa captivité, il est vrai que Ramón Salazar avait fortement haï cet ancien sujet, son ancien premier conseiller qui plus est.

Actuellement plein de sagesse grâce à la montagne de livres qu'il avait, durant les trois quarts de la vie de sa fille engloutis, le vieil homme pensait différemment.

En son temps, les sujets prêtaient serment à Starpe uniquement, et non à son roi directement.

La loi suprême du pays, étant incarnée de manière officieuse par le monarque sous-entendait cette seconde allégeance.

De plus, il était indiqué formellement par la loi starpienne que nul n'était autorisé à attenter à la vie ou aux intérêts du chef d'État.

Qui donc était Ramón II, lorsque son bâtard, né de cette sorcière opportuniste dénuée du moindre pouvoir magique en dehors de ses charmes, lui avait littéralement volé son trône ?

Ce maudit Vegeta...

S'il avait su il l'aurait, tout comme sa mère, jeté à Graveyard sans même lui faire connaître la caresse d'une écharpe en polyamide...

Soudain, le vieux roi déchu de ses pouvoirs de monarque frissonna de la tête aux pieds.

Et si Bellatrix revenait ?

Ramón se demanda comment cette sublime créature à la somptueuse crinière toute en boucles noires et épaisses jugerait son désormais très laid - déjà qu'il n'était pas bien beau exempt de rides - visage, ainsi que sa peau fripée de la tête aux pieds.

Bellatrix, cette ancienne hilote qu'il avait rencontré lors de l'une de ses campagnes de propagande, dans un bar miteux...

Alors qu'il se promenait aux alentours, confortablement installé dans son carrosse aux canapés moelleux et à l'intérieur chauffé, il avait cru bon de rendre une petite visite à ses sujets travaillant dans ce petit bâtiment croulant, qu'on lui avait décrit comme « en proie à la misère », après son discours à la mairie de Babrouïsk.

Alors que ses gardes et proches conseillers - dont Dumbledore - le lui avaient fortement déconseillé, un Ramón frais comme un gardon en raison de sa jeunesse s'était rendu dans ledit boui-boui.

Il s'en rappelait comme si c'était hier : la serveuse, vêtue d'un tablier d'une saleté repoussante avait eu l'obligeance de lui faire une courbette avant de lui laver un verre.

Verre qu'elle avait rendu encore plus sale qu'il ne l'était initialement en l'essuyant ensuite avec un torchon poussiéreux, n'ayant pas vu plus que des gouttes d'H2O depuis des semaines...

Mais ce n'était pas tout ceci qui avait retenu l'attention de ce maître d'un royaume alors prospère : l'harmonieux visage de la jeune femme, pâle et orné d'yeux sombres, avaient eu raison de sa raison.

Cinq minutes plus tard, la voilà confortablement installée dans son carrosse, Dumbledore à ses côtés, en route pour devenir servante attitrée de Ramón II.

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