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- Ça va mieux ? s'enquit le petit médecin. Il fixait d'un œil attentif son patient afin de s'assurer que celui-ci prenait bien correctement son médicament.
Une fois le généreux goûter englouti - s'il aurait su quel genre de traitement l'attendait il n'aurait pas tant profité du petit-déjeuner avant de s'en aller - Sacha acquiesça.
Il était là plus que repu.
Hermione battit des mains de satisfaction. Drago resta froid, puis se pencha vers le renne : - Vous transmettrez bien l'information au reste du royaume ? lui demanda-t-il d'une voix suave.
N'y voyant pas de mal - quels gentils monsieurs étaient ces Malefoy ! - le minuscule docteur hocha vigoureusement sa gracieuse tête de haut en bas.
Drago étira ses lèvres végétariennes en un grand sourire satisfait, puis paya à contrecœur ce charlatan avant de s'en aller avec les trois autres.
Soigner ses patients avec des bonbons, pour qui le prenait-il ?
Néanmoins, il est vrai que depuis ce curieux traitement, Sacha ne s'arrêtait pas de délier sa langue. C'était comme si ce jeune homme ressentait le besoin de rattraper le temps perdu en pondant le plus de mots possibles.
Hermione était celle qui en profitait le plus.
Sur le chemin du retour, Rafale s'avérant tout aussi joueur qu'à l'aller découvrit avec intérêt les cris de terreur de Sacha.
Après quoi, on arriva au manoir.
- Quand va-t-on pouvoir s'inscrire ? interrogea soudain Hermione.
Drago lui jeta un regard en coin. Ce qu'elle était agaçante...
- C'est père qui décidera, lâcha-t-il sans même la regarder.
Sacha et sa copine se regardèrent en haussant les épaules. Curieusement, Pompéi donna lui une toute autre réponse.
À la manière d'un bon chien tentant d'alerter un humain que son maître avait besoin d'aide, il aboya avec force avant de tirer doucement mais vivement la manche d'Hermione par sa gueule stérilisée.
Que voulait-il lui dire ?
La jeune femme pensa avoir deviné : - Tu sens ta maîtresse ? le questionna-t-elle avec intérêt.
Cette Nerthus n'était-elle pas supposée se rendre elle aussi au manoir ?
C'est alors que l'agréable mélodie de sabots galopant sur la terre se fit entendre. Tous quatre se retournèrent soudain - Malefoy tenait d'une main la poignée de la porte d'entrée - avant de voir au loin une lueur orangée foncer vers eux.
L'animal, un grand cheval à la crinière de feu arborant une longue corne à l'extrémité pointue sur le sommet du crâne, portait sur son dos une femme à l'allure noble et glaciale.
Les flammes s'agitant au bas des pattes de l'équidé faillirent bien mettre le feu à l'herbe de l'entrée lorsque le galopa s'arrêta enfin.
- Pompéi ? s'exclama avec joie la maîtresse légitime de l'arcanin.
Le canidé abandonna bien vite Hermione pour se jeter sur Nerthus. Les retrouvailles durèrent quelques instants avant que Malefoy ne réagisse : - Comme vous le voyez... prétendit-il comme s'il avait honoré sa part du contrat.
Il avait évidemment briefé ses invités avant cette arrivée : nul ne devait savoir que le chien n'avait pas été retrouvé par ses soins.
Nerthus acquiesça. Elle avait compris qui était ce jeune homme à la chevelure d'un blond presque blanc qui découvrit alors l'entrée de ce grand manoir.
