Sanji avait eu grand mal à trouver le sommeil, encore une fois. Effectivement, les événements récents le maintenaient éveillé jusque très tard dans la nuit.
En plus de le tirer de son sommeil alors qu'il faisait parfois encore nuit noire.
Ce matin, l'aube n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez quand un bruit assourdissant le sortit du lit.
D'un bond, il chaussa ses pieds de pantoufles avant de tirer légèrement les rideaux de la grande fenêtre encastrée dans le mur de la pièce.
Là, un drôle de spectacle lui fut offert.
S'il n'aurait pas vécu l'attaque des hommes de Krauser, ni pris connaissance de ce qui en avait découlé - le sort de l'homme des galeries - Sanji aurait été plus que surpris de voir l'illustre chef de la garde royale en personne trottiner gaiement sur sa licorne ailée aux côtés d'un galopa mené par la femme au chien de feu du château royal.
Le taekwondoiste ne remarqua aucun canidé, néanmoins il observa correctement que chacune des montures se voyait pourvue d'un cavalier...
Le gigantesque carrosse provoquait un tel brouhaha que le jeune homme à la chevelure d'or se demanda avec ahurissement pourquoi donc il était le seul à l'apercevoir.
Peut-être était-il en cet instant en train de faire un rêve lucide ? Ou bien hallucinait-il, tout simplement. Il n'avait pas souvenir d'avoir reçu un gros choc sur le crâne récemment, pourtant...
Le cortège passa donc avec fracas dans la plus grande ignorance des habitants du centre d'Attica. Sanji garda cet élément en tête, se demandant à quelle personne de confiance il pourrait évoquer cette curiosité.
Sa mère comme son père s'avéraient bien trop proches de leur monarque, malgré l'arrêt de leurs fonctions passées à son service, pour être dignes de garder ce qui peut-être constituait la pièce maîtresse d'un lourd secret d'État...
Les autres membres de son entourage étaient, comme tout bon atticois qui se respecte - seuls quelques illuminés campagnards manquaient à ce devoir - fidèles au plus haut point au roi et à son autorité.
N'importe quel soupçon de propagation d'une théorie complotiste de la famille royale envers son peuple risquerait bien de le mener tout droit vers les vrais cachots.
Restait donc Ino, sa petite sœur paradoxalement la moins bien placée pour respecter une parole si risquée.
Ino, petite domestique aussi discrète qu'inutile qui avait on ne sait comment - très certainement grâce au piston offert par ses parents - atteint la place la plus confortable à laquelle une servante pouvait prétendre au sein du château.
Proche de Ludmilla mais dénuée de responsabilités, la blonde au chat aigri profitait allègrement de tous les privilèges inhérents à sa position...
Soudain, Sanji sut ce qu'il allait faire.
En effet, en tant que grand frère, il relevait de son devoir de protéger sa petite sœur. En l'envoyant au manoir de l'éminent Ener, il l'avait déjà bien trop impliquée.
Lorsqu'il se vêtit pour sortir, tout en noir afin de se camoufler un minimum, il eut la vague idée de demander à Madara d'effectuer quelques services pour l'armée en dehors de ses heures officielles...
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Valshamr
FantasyÀ la mort de l'empereur Densimo VII, le roi Sangoku 1er se dispute le titre avec son rival Vegeta IV.