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Après une discussion mouvementée, la négociation entre le général et le maitre en taekwondo aboutit enfin : il avait été conclu que Sanji intégrerait prochainement la réserve des militaires du royaume.
Effectivement, l'homme aux sourcils en spirale n'avait pu se résoudre à laisser ses disciples à son rival de toujours, le 3e dan Jin Kazama.
Ce dernier énervait d'autant plus Sanji qu'il possédait également un grade équivalent en karaté, là où lui-même en détenait un légèrement inférieur.
En conséquence, le fils de la célèbre Kushina Yamanaka perpétuerait son enseignement auprès des enfants, tout en effectuant diverses missions pour le bien de son royaume natal.
Le général quant à lui n'était pas pleinement satisfait de cette décision.
Pour s'assurer de la fidélité inhérente à un silence éternel quant aux agissements opérés par les différents organes chargés de la défense d'Attica - notamment la dernière en date diligentée par la garde du roi - de la part de cette recrue, celle-ci devait faire corps avec le reste des soldats - car la garde était une partie détachée mais autonome de l'armée royale.
Non pas qu'il n'existait pas de solidarité entre atticois : simplement, défendre les intérêts du royaume bien loin devant les questions sentimentales était primordial pour tout membre de l'armée royale.
Afin que Sanji se lie avec ses frères d'armes, il avait été décidé qu'il dormirait un week-end sur deux dans une caserne, où il s'entrainerait et cohabiterait avec d'autres soldats.
Bien camouflé derrière la crédibilité apportée par sa mère, Sanji avait bien entendu omis la principale raison de l'acceptation de cette intégration.
En effet, après mûre réflexion, il était quasiment sûr d'une chose : l'homme des galeries ne lui avait pas menti.
Quelque chose de honteux, d'inavouable pour les grands d'Attica à son peuple avait été effectué cette nuit - et peut-être cette chose continuait-elle là encore à cet instant.
Au vu de cette préoccupation, le taekwondoiste avait donc décidé d'enquêter sur l'attaque nocturne dont il avait tant bien que mal réchappé.
L'armée se trouvant à un degré supérieur à la garde royale sur le plan de l'autorité, il ne doutait pas de réussir à obtenir des informations confidentielles et précieuses quant à la résolution de ce mystère.
Allongé sur le lit de sa chambre, les rayons du soleil faisaient ressortir les reflets dorés de sa chevelure lorsqu'il s'endormit enfin.
Son sommeil fut de courte durée.
Dans ses cauchemars, l'entraineur revoyait en boucles l'agression survenue dans cette maison... puis un tourbillon le menait dans les galeries d'Attica, auprès de cet homme décédé peu après leur rencontre, en plus de ça auprès de sa jeune sœur.
Sanji éprouva alors soudain le besoin impérieux de se rendre auprès d'Ino.
Elle qui l'avait vu dans ses derniers instants de vie initiale pourrait potentiellement lui en apprendre plus sur les circonstances précises de ces événements.
Si l'homme avait remarqué des signes distinctifs chez l'un des intrus l'ayant attaqué, par exemple.
Le réserviste lui n'avait pas eu ce temps-là : ses réflexes de danseuse aguerrie l'avaient automatiquement poussé à repousser et blesser quelque peu les intrus.
Voyant qu'ils étaient eux-mêmes relativement forts, il n'avait eu d'autre choix que de quitter son domicile, sans quoi il aurait sûrement connu un destin à peine plus glorieux que celui de l'homme qui gisait sur une table d'opération à ce moment même.
