Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Ainsi ce beau jeune homme - elle lui en donnait la trentaine, trente-deux tout au plus - à la relativement longue crinière noire et souple regrettait des faits passés ?
Des faits récents, Sirius avait tenu à le préciser à la doyenne d'Attica.
Néanmoins, un point et non des moindres chiffonnait la sorcière : le shepweiler - actuellement donc sous sa forme d'homme - n'avait pas là d'intentions foncièrement mauvaises dans son désir de rejoindre la pauvre retenue a priori contre son gré chez Vegeta IV.
Non, bien au contraire.
Sirius Black était empli de profonds et sincères regrets.
Ce qui déplaisait fortement à la vieille chouette.
Jamais elle n'agissait dans un pur but de gentillesse, néanmoins elle aimait l'argent et sentait clairement ce client prêt à lui payer la somme mirobolante qu'elle exigerait.
Poussant un soupir, elle lui demanda d'être pointilleux quant à la localisation de cette fameuse Jennica.
Sirius ferma les yeux puis s'exécuta.
Si sa mémoire était bonne - qu'elle n'avait pas été altérée par son esprit tentant de reconstituer de manière trop aléatoire son souvenir - Jennica avait été envoyée aux pieds mêmes du roi starpien, dans une salle bien précise...
Énumérant un à un chacun des détails dont il pensait se remémorer, le familier du nouveau directeur du plus grand dojang de la cité d'Attica tentait de convaincre Minerva de faire droit à sa requête.
Pensant naïvement que pour l'avoir il fallait la prendre par les sentiments, celui qui se sentait presque comme un assassin malgré lui crut qu'en cherchant à lui donne pitié de la belle blonde, la dame d'un certain âge au chignon argenté tiré à quatre épingles créerait aussitôt le portail magique que l'animal convoitait tant.
Hélas pour Sirius, les années d'expérience de la sorcière ancestrale parmi les humains lui avaient enseigné des connaissances fines en matière de compréhension de cette sale espèce.
En l'occurrence, on ne manipulait pas une si farouche personne, misanthrope sur les bords, en quémandant son empathie.
Bien au contraire, l'allergique à la catégorie d'êtres vivants dominante dont heureusement pour elle, elle tirait son immense fortune en raison de ses pouvoirs et talents exorbitants de la condition commune, prenait rarement moins de plaisir à nuire à ses membres qu'à leur permettre de s'accomplir.
Si le séduisant citoyen sui generis aurait été plus malin, il aurait au préalable recherché le strict minimum d'informations quant à son interlocutrice du moment avant de lui demander pareil service, certes marchand mais tout de même fort risqué.
Afin de faire monter ses déjà plus que conséquents tarifs, la vieille coquine fit mine de ne prêter une attention guère que plus que très limitée aux paroles de l'homme chagriné assis en face de son bureau.
Enfin, il se tut.
Poussant un soupir las manifestement son mépris quant à l'incompréhension de sa personne par son prospect - elle était tout de même une célébrité internationale - Minerva joint les extrémités de chacun de ses doigts avec son homologue de l'autre main, les coudes posés sur la surface dure de son bureau en bois d'ébène.
Sa gentillesse survenue trop tardivement envers la blonde écervelée avait multiplié par cent la coopération qu'il allait devoir lui payer.
