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Il était parfois difficile pour Salazar Junior d'accomplir pleinement son rôle d'agent double.
Jouer à la fois la carte de la fidèle domestique polyvalente pour le compte du palais d'Attica, puis reprendre sa panoplie de parfait serviteur de Lord Saddler s'avérait en effet de plus en plus compliqué.
Et Drago ne risquait pas d'arranger la situation.
Effectivement, elle avait appris du pape lui-même que celui-ci, ainsi que les autres atticois se verraient prochainement attribuer l'instauration d'un royaume au sein même de Graveyard.
Graveyard étant à la fois le titre du royaume, mais également le nom donné à la dimension qui l'hébergeait.
Nerthus se serait en temps normal plus ou moins fichu que son grand seigneur attribue pareil privilège à de si insignifiants personnages, néanmoins elle était suffisamment éveillée et au fait de l'immoralité de son grand demi-frère pour savoir de qui exactement son rejeton tenait son sale caractère.
Ainsi Vegeta avait engrossé la femme du grand Ener...
Cela n'était pas vraiment surprenant, au sein des hautes sphères du continent.
Ces mariages effectués fréquemment dans le principal but de perpétuer de nobles lignées débouchait très régulièrement, tôt ou tard, sur une voire plusieurs liaisons, de l'une et l'autre des parties au mariage.
En ce moment, la priorité de Nerthus reposait sur le regard qu'elle portait à deux atticois prometteurs : Harry et Kharg.
Devenus séditieux par ses soins, ces deux jeunes hommes constitueraient les éléments rêvés permettant de provoquer la chute de ces deux maudits monarques.
S'ils dénonçaient les déportations ?
Et par la suite - et Nerthus comptait bien les aider pour ceci - s'ils trouvaient dans quel état se trouvait désormais l'homme des galeries ?
Et quid de Ludmilla ?
Décidément, la suite des événements promettait d'être, pour la princesse déchue de Starpe, à la fois effrayants et excitants.
Si tout ne se passait pas comme prévu ?
Par exemple, si Harry ou Kharg décidait de faire passer les intérêts du royaume avant tout le reste, id est ceux des déplacés, de l'homme des galeries, des leurs et de Sanji ?
En parlant de celui-ci, la sorcière savait de source sûre que ses deux marionnettes se dirigeaient à cet instant même vers le dojang où le grand blond élancé entraînait ses disciples.
Nulle raison de s'en inquiéter : le nouveau bouvier bernois de Madara Uchiwa ne se risquerait pas à porter atteinte à la raison d'État en portant à la connaissance du grand public les actes répréhensibles de Sangoku 1er.
Il existait bien un risque que cela se produise, mais pour Nerthus celui-là était bien trop faible pour qu'elle s'en préoccupe réellement.
Sanji Yamanaka, fils de deux grands combattants du royaume d'Attica ne se permettrait pas de mettre la réputation de ses dignes parents en jeu pour une broutille pareille.
Surtout au vu des émoluments que le général Madara lui versait à l'issue de chacune de ses missions officieuses, venant s'ajouter à son solde déjà juteux.
Non vraiment, la fille de Ramón II n'avait aucune raison de craindre que le maître en taekwondo ne trahisse la royauté.
