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Bien que Vegeta ne soit pas la fleur issue de sa propre graine, celui-là portait tout de même son nom à lui, Ramón Salazar.
En conséquence il ne haïssait pas totalement ce fils ingrat et illégitime.
Si seulement Dumbledore avait pu l'arrêter à temps...
Perdre son trône aussi bêtement, à cause d'un bâtard qu'il aurait probablement dû envoyer à Graveyard dès sa naissance...
Et quid de Nerthus ?
Sa fille légitime mais surtout elle bien biologique avait été chassée de son palais peu après ces durs événements...
Voilà où se situait la plus grosse lacune, au sein du fonctionnement de Starpe : la loi elle-même condamnait la solidarité.
Elle interdisait d'attenter aux intérêts de la Couronne, or celle-ci ayant été volée par son héritier officieux...
Juridiquement, en un autre pays, Ramón II serait toujours le souverain du pays gouverné par son fils.
Néanmoins ici, à Starpe, on abhorrait les êtres faibles à un point tel qu'en théorie, les coups d'État n'étaient même pas véritablement illégaux.
Si un monarque se voyait incapable de protéger son office, que devait-il en être de son royaume, son peuple et son patrimoine ?
En ce cas, le petit roi ne pouvait compter que sur une générosité quasiment interdite en ces lieux - et d'autant plus depuis l'avènement de Vegeta IV - pour se tirer d'affaire.
Cependant, qui en ce pays se donnerait la peine, et surtout courrait le risque de rejoindre le souverain pontife en sa demeure, dans le but de sauver un vieux croulant s'étant fait évincer par un fils qu'il avait adopté par bêtise ?
De toute manière, exceptée Vegeta IV, Dumbledore et peut-être également Dobby, personne n'était au courant - apriori - de sa détention.
Nerthus son propre rejeton le croyait probablement au royaume des morts, auprès du Seigneur des Ténèbres...
Neptune tout comme Poséidon - à moins que celui appartenant légalement à Vegeta n'ait influencé son propre père - ignoraient ce qu'il en était advenu de sa personne.
Subséquemment, voilà une quinzaine d'années que Ramón Salazar - nourri par la magie dumbledorienne depuis le départ, qui s'occupait également à distance de l'entretien de son espace clos - attendait le miracle lui permettant de recouvrer sa liberté.
De toute manière, il n'avait pas grand-chose d'autre à faire : d'après ses calculs, il avait encore devant lui plusieurs dizaines d'années à attendre avant d'inexorablement être envoyé auprès d'Osmund IX...
Voilà à quoi pensait le petit roi lorsque une haute et large sphère violet sombre apparut alors en face de ses yeux trop clairs pour son visage.
Peu après, deux longues jambes enrobées d'un épais tissu noir mat et maintenues par des cuissardes de la même couleur firent leur apparition.
Puis le reste de Nerthus, suivie de près par un grand chien entièrement noir à la tête lupine.
Lorsqu'elle croisa le faciès du vieux monsieur, la belle aigrie resta interdite.
Le chien aboya à son attention comme pour l'avertir qu'il était prêt à l'attaquer en cas de pépin.
Avant d'adopter une posture plus calme, à la vue de la glaciale domestique relativement peu loyale se diriger l'air émue vers le petit bonhomme ridé.
