Si Madara avait fait le choix de s'installer ce jour dans un autre bureau, nul doute que la suite des événements aurait été bien différente.
Là, Sanji s'enthousiasma de rencontrer la porte de l'une de ses antres à peine fermée.
Au sein du palais, la confiance était de mise.
Les traitres constituaient une telle rareté que la plupart des accès n'étaient pas verrouillés.
Celui du coffre géant renfermant la fameuse Carte du Maraudeur ne constituait pas une exception.
Le directeur du dojang proche de la demeure du roi d'Attica attendit discrètement, à quelques mètres, qu'il passe inaperçu.
Puis, priant pour qu'aucun cachottier ne se cache sous une cape d'invisibilité, le blond aux sourcils en spirales entra doucement dans la salle.
Non sans pousser un soupir de soulagement en constatant qu'en plus d'être bel et bien toujours libre d'accès, la vaste pièce était totalement exempte d'être vivant.
Repoussant le mur mobile en bois lustré, Sanji s'affaira rapidement à sa tâche.
De part et d'autre d'un assez large bureau en acajou, de grandes armoires contenant des montagnes de dossiers bordaient la place du chef.
Le maître en arts martiaux se dépêcha d'éplucher rapidement les étiquettes situées au-devant des étagères.
La Carte n'était a priori pas rangée dans l'un des meubles verticaux du bureau.
Restait donc ce dernier.
Le frère d'Ino se chargea alors de déplacer précautionneusement divers bibelots, bocaux de confiseries et autres dossiers fermés posés dessus, avant de commencer à paniquer.
Oû se trouvait-elle ?
Normalement, elle était bien là : c'était le général lui-même qui, au détour d'une conversation avec l'un de ses subalternes, l'avait évoqué.
Toutefois, comment se faisait-il que le débrouillard transclasse ne parvienne pas à mettre ses doigts longs et fins sur ce simple morceau de parchemin ?
Soudain, Sanji réfléchit rapidement à un prétexte, une raison qui, si quiconque le surprenait là, justifierait sa présence.
Pour Madara, il n'aurait qu'à dire qu'il avait laissé tomber sa cape d'invisibilité dans le coin.
Et encore, le second d'Attica n'était pas idiot : aucun de ses sbires n'avait de bonne excuse permettant de prouver que ses intentions n'étaient pas solennellement mauvaises, lorsqu'il se trouvait de son côté de la sculpture d'acajou.
Heureusement que celui-ci était aux dernières nouvelles toujours occupé avec les deux séditieux...
Pour ce qui en était de l'intrusion inopinée de toute autre personne dans ce lieu, Sanji n'aurait qu'à arguer d'un document à apporter à la royauté.
Personne n'irait le vérifier, comme le témoignaient chaque jour en particulier Caden, Lucie, Ovia et Acanthis, l'honnêteté constituait la valeur fondamentale de ce pays.
De ce fait, il était là à genoux, penché vers les innombrables tiroirs incrustés du meuble.
Ceux-là étaient pleins à craquer, et chaque fois qu'il en ouvrait un en grand afin de le fouiller, une bouffée de cortisol lui rappelait ce qu'il risquait si jamais il se faisait prendre.
D'autant plus qu'il valait mieux pour lui qu'il ne dérange pas trop le rangement, probablement méticuleux de Madara.
Lui qui travaillait tant, à coup sûr, il percevrait la moindre modification dans l'ordre de superposition des différents documents qui les bouchaient.
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Valshamr
FantasyÀ la mort de l'empereur Densimo VII, le roi Sangoku 1er se dispute le titre avec son rival Vegeta IV.