Ludmilla ~ Chapitre 61

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La nuit était tombée

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La nuit était tombée.

À travers les fenêtres du palais de Starpe, on pouvait remarquer un défilé traversant un à un chacun des multiples étages.

En tête, une femme à la longue crinière brune menait un escadron de soldats, leur chef en tête.

L'épais Krauser, lourd en muscles mais pas dénué de cervelle pour autant, écoutait distraitement le vieil homme qui le talonnait en tentant de le raisonner :

- Mais les négociations sont pas terminées... Le roi a oublié de vous informer de quelque chose...

Le chef de la garde du roi d'Attica se retourna alors :

- Quoi donc ? mugit-il.

C'est que le vieux croûton commençait à lui aussi lui taper sur les nerfs.

- Et le dessert de Dobby... poursuivit-il.

Là, il fit mouche.

À peine cette dernière phrase fut-elle évacuée de sa bouche qu'une myriade de têtes atticoises se tournèrent vers lui.

Le grand amateur de thé à la cannelle leva bien haut deux sourcils intrigués, avant de diriger ses yeux ronds vers son supérieur.

Qui le fusilla du regard, avant d'éteindre ses derniers espoirs :

- Vegeta IV est allé trop loin, grogna-t-il.

Non pas que le rappel du roi quant à sa supériorité vis-à-vis de Salazar Junior le dérangeait : ce qu'il avait encore en travers de la gorge, c'était son attitude avant leur petite visite à la ménagerie mignonne de Starpe.

En effet, être chassé tel un malpropre en plein débat, c'était trop pour ce militaire hautement expérimenté, au service du roi d'Attica depuis des années et vétéran d'aucune guerre.

Dumbledore réfléchit à son prochain argument.

Soudain, il changea de stratégie.

Krauser était dur comme de la pierre, inflexible comme l'une de ses innombrables montagnes dans lesquelles Nerthus avait bien failli succomber et rejoindre son maître Lord Saddler lorsqu'elle était encore une enfant.

Celle-ci cependant possédait plusieurs points faibles.

En premier lieu, son chien.

Le sage lui promit que si elle revenait auprès de leur monarque - elle lui lança un regard assassin jusqu'à ce qu'il corrige notre par mon - tout serait fait pour retrouver l'animal.

La domestique polyvalente ricana.

Qu'est-ce que Vegeta pouvait bien faire que Sangoku 1er et Osmund IX ne pouvaient pas ?

Bien entendu, devant Krauser elle cacha sa grande allégeance envers le pape.

Effectivement, le culte jashiniste n'encourageait pas d'idolâtrer le souverain pontife.

Seul le grand Jashin, dieu malfaisant encourageant la mort méritait pareille considération.

Néanmoins, il est vrai que sur tout le continent, les sacrilèges faisaient religion.

Afin de maintenir une paix durable, les souverains ancestraux avaient mis fin aux cultes relatifs aux sacrifices, meurtres ou autres élans destructeurs.

La seule véritable tradition ayant été conservée consistait à transférer les morts vers un autre royaume, où ceux-ci se voyaient vivre une nouvelle existence dans une dimension parallèle, parfois bien différente de celle connue initialement.

C'est là que le pape entrait en jeu.

Par exemple à Starpe, Osmund IX avait initialement eu pour principal rôle de dissuader quiconque d'enfreindre la moindre règle, sans quoi l'individu antipathique se transformerait pour le délinquant en véritable souverain.

Ce qui néanmoins pour certains n'était désormais pas bien pire que d'être sous la coupe du monarque Vegeta IV...

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