Ludmilla ~ Chapitre 48

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Assis à l'autre bout du mobilier en acajou, Vegeta IV toisa les envoyés diplomatiques comme s'il ne les avait pas demandés lui-même

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Assis à l'autre bout du mobilier en acajou, Vegeta IV toisa les envoyés diplomatiques comme s'il ne les avait pas demandés lui-même.

De son côté gauche, le sage conseiller Albus Dumbledore se tenait bien droit.

Bientôt, il fit tinter sa cuillère contre son verre en argent, avant qu'une vilaine créature humanoïde ne fasse son apparition.

Vêtu d'un simple torchon gris qui avait dû être blanc dans une autre vie et petit comme un enfant venant de faire sa rentrée au CP, la chose immonde à l'allure soumise pointa son nez en forme de mine de crayon sur l'homme l'ayant appelé.

- Que voulez-vous, maître ? s'enquit-il de sa petite voix très aigüe.

La créature était d'une inhumaine laideur : on aurait dit la fusion de mauvais goût entre un très vieil homme et un très petit enfant.

Les gigantesques oreilles de l'elfe de maison s'agitaient à chaque mouvement de son énorme tête.

De ses yeux effroyablement globuleux aux iris verts, aussi gros et ronds que des balles de tennis, le petit monstre fixait avec amour son très âgé propriétaire.

Ce dernier adressa un regard doux à son affreux familier.

Maintenant son attention sur cette tête hideuse, il lui ordonna :

- Dobby, et si tu nous apportais de quoi prendre le thé ?

Nerthus leva un sourcil plein d'intérêt.

Elle aimait ce vilain Dobby, aussi répugnant à l'extérieur que bon à l'intérieur.

Certes faible, le familier constituait l'extrême exception à la loi anti-droit de propriété sur un animal promulguée par Vegeta IV il y a de cela bien des années.

La petite créature la remarqua également.

Trop soumis envers son propriétaire, lui-même trop loyal envers son unique supérieur - si on exceptait le pauvre homme qui vivotait sous la ménagerie royale depuis cela plus d'une quinzaine de Noël - l'elfe n'osa pas la saluer.

Néanmoins, la princesse déchue savait que la bête appréciait sûrement sa présence.

Dans cet océan de mépris voire d'hostilité, entouré d'inconnus voire de gardes brutaux qui le considéraient uniquement comme un être inférieur sans beaucoup plus d'importance que n'importe quel hilote, voir un humain avec qui il avait il y a longtemps partagé un lien de proximité lui faisait le plus grand bien.

Dobby savait ce que ces vilains gardes starpiens disaient à son encontre, oh ça oui il le savait !

« Si on coupait les oreilles pointues de Dobby », disaient les uns.

« Et si on mangeait de la viande de Dobby ? » proposaient certains autres.

Dobby par-ci, Dobby par-là, parfois - Dobby avait honte de penser une chose pareille - il se disait que s'enfuir de Starpe le rendrait de nouveau heureux.

Malheureux comme il l'était - heureusement que son maître le traitait bien - il pensait parfois qu'être séquestré dans les sous-sols du palais comme les autres familiers et leur descendance serait bien plus enviable que de continuer à vivre aussi près de Vegeta IV.

Chaque fois que l'une de ces vilaines pensées traversait son esprit, Dobby n'avait d'autre choix que de se punir.

Généralement, le petit elfe tapait son crâne colossal contre le premier mur venu jusqu'à ce que le choc fut tel qu'il finisse par s'évanouir.

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