Ludmilla ~ Chapitre 160

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 Le général Madara poussa un soupir nasal similaire à un bovin

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Le général Madara poussa un soupir nasal similaire à un bovin.

Un mince sourire que Harry ne sut pas tout de suite interpréter étira sans en découvrir les dents la bouche mince du deuxième homme le plus puissant d'Attica.

Il savait.

Évidemment, lui et Kharg auraient dû s'en douter : le Veritaserum était infaillible.

Peut-être que mettre leur fierté de côté le temps de se tirer d'affaire aurait été une bien plus judicieuse idée ?

Effectivement, désormais l'éleveur de cochons était pris au piège avec le toqué des cachots - qui risquait bien de décider de l'envoyer séjourner dans les vrais cachots - tandis que lui Harry était coincé avec l'individu le plus imprévisible des environs.

- Nerthus ? murmura-t-il doucement.

Décidément, celle-là se trouvait sur tous les fronts.

Pour une simple domestique n'étant initialement supposée qu'être coiffeuse, militaire, garde et diplomate, elle faisait énormément parler d'elle.

Ainsi le fidèle serviteur de Lord Saddler faisait des siennes...

Madara Uchiwa s'en doutait, Sangoku 1er s'était montré bien trop naïf avec la descendante puis sœur de l'ennemi.

Intégrer au sein même du palais la plus proche parente vivante du trône de Starpe ?

S'il avait été moins indulgent, plus froid et dur comme un homme doté de son office le devait, il aurait fait d'elle la fille adoptive d'un simple commerçant.

Ainsi, jamais les affaires politiques du royaume n'auraient été mêlées à celles familiales de l'orpheline.

Harry ne savait que dire.

Devait-il mettre son honneur de côté, et supplier Madara de réitérer sa proposition ?

Ou bien tout au contraire, camper sur ses positions comme cela avait semblé plaire à son interlocuteur, dont il ne savait même plus s'il devait le considérer en ennemi ou en protecteur et allié ?

Le général paraissait aimer fortement qu'on lui résiste, un peu comme le couvercle d'un bocal de cornichons face à un individu au ventre arrondi affamé et en manque de concombres fermentés.

Ses mains gantées aux avant-bras croisés se mirent soudain à se soulever par intermittence.

Le maître de la défense en personne ne savait pas exactement comment poursuivre cette conversation.

En apparence, en tout cas.

Subitement, l'homme à la chevelure longue et épaisse de princesse éclata de rire.

Harry ne sut toujours pas ce que cette réaction signifiait, cependant il crut bon de garder le silence.

Quelque part dans les faux cachots, Jack Krauser lui ne manifestait aucune hésitation.

Trainant le séditieux par le col, il emmenait cet être impur et indigne d'être atticois dans les vrais cachots.

Les Détraqueurs qui les gardaient baissèrent la tête à la vue du paysan qu'on s'apprêtait à loger là.

En temps normal, c'étaient plutôt des êtres un brin plus sauvages, moins enclins à la vie en société et qui portaient atteinte aux droits de leurs semblables qu'on séquestrait en ces lieux.

Que donc ce jeune homme à l'allure droite et sans danger pouvait bien avoir effectué ?

- Tu vas rester ici quelques temps, lui grogna le colosse avant de le jeter tel un sac poubelle dans une - cette fois-ci - vraie cellule.

Puis il referma la grille de son cachot.

Aucune serrure ne permettait de verrouiller l'accès : les gardiens se montraient suffisamment dissuasifs, surtout lorsqu'ils se mettaient à faire de l'effet aux prisonniers pour que la moindre évasion se produise.

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