Ludmilla ~ Chapitre 8

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Plantée comme un cierge devant la porte lustrée en acajou, Arbyda frappa ses jointures blanchâtres contre la surface dure et brillante

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Plantée comme un cierge devant la porte lustrée en acajou, Arbyda frappa ses jointures blanchâtres contre la surface dure et brillante.

Elle leva de nouveau sa main épaisse lorsque des bruits de pas de plus en plus perceptibles atteignirent ses tympans.

La jeune femme reposa alors son bras à sa place, le long de son corps.

On actionna la poignée, et - comme elle s'y attendait - ce ne fut pas la princesse elle-même qui vint lui ouvrir, mais l'une de ses trois plus proches domestiques.

- Oui ? interrogea une servante arborant une queue-de-cheval violette.

Passant une main hésitante dans ses boucles noires, la cuisinière comprit soudain que sa demande risquait de paraitre suspecte...

Au lieu de demander à Lucie où donc Nerthus pouvait bien cacher les armes confisquées des domestiques, puis la questionner quant à la localisation précise de celle avec qui elle travaillait chaque jour - Ino - Arbyda choisit judicieusement de rester prudente.

Étirant ses joues boursouflées en un sourire hypocrite, elle proposa son aide à Lucie, inventant une tâche quelconque comme refaire le lit.

La concernée haussa un sourcil inquisiteur.

Ludmilla avait déjà donné les ordres relatifs à la propreté de ses appartements, et ceux-ci avaient depuis quelques temps déjà été effectués.

Elle allait congédier poliment mais froidement la cuisinière quand celle-ci lui apprit qu'elle aurait soi-disant croisé Ino en montant.

Étonnée, Lucie ouvrit un peu plus grand l'accès aux quartiers princiers, écarquilla légèrement ses yeux l'air intéressée, puis invita l'autre domestique à y pénétrer.

Ce que celle-ci fit, non sans parvenir à dévoiler une expression de triomphe.

Quelques minutes plus tard, assise dans un canapé recouvert d'un drap aussi soyeux que la crinière de Pink Star - sa jument - elle dégusta une tasse de thé blanc à la cannelle aux côtés de Lucie.

Quelques minutes plus tard, assise dans un canapé recouvert d'un drap aussi soyeux que la crinière de Pink Star - sa jument - elle dégusta une tasse de thé blanc à la cannelle aux côtés de Lucie

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Celle-ci en buvait un de la même saveur à petites gorgées.

Bientôt, elle posa le petit récipient en porcelaine dans sa soucoupe assortie, se renfonça un peu au fond du fauteuil positionné à quelques centimètres de son invitée puis l'invita à s'expliquer.

La brune épaisse réitéra son mensonge sans trop donner de détails, transformant la curiosité de son hôte en suspicion.

- Ino est dans les cachots, contredit Lucie d'une voix neutre.

Elle se remémora alors ce qu'une autre servante, Loreleï, lui avait raconté quelques heures plus tôt

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Elle se remémora alors ce qu'une autre servante, Loreleï, lui avait raconté quelques heures plus tôt.

Apparemment, le chat hargneux d'Ino aurait blessé une domestique des cuisines...

Comprenant alors le petit jeu d'Arbyda - dont le visage gonflé arborait désormais un immense sourire satisfait -, elle planta ses yeux gris foncé dans les billes noires de la grosse dame d'un air interrogateur.

Poussant un long soupir qui évoqua celui produit assez souvent par l'angus de Caden, la cuisinière changea drastiquement de stratégie.

Poussant un long soupir qui évoqua celui produit assez souvent par l'angus de Caden, la cuisinière changea drastiquement de stratégie

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Cette fois-là, elle posa directement la question qui lui brûlait les lèvres : où donc Nerthus avait-elle caché sa massue ?

À la grande surprise d'Arbyda, les lèvres de Lucie s'étirèrent en un petit sourire malicieux.

Visiblement, Nerthus n'était vraiment pas populaire chez les domestiques de bas étage...

Manifestant sa réflexion par un petit son guttural, la femme aux cheveux violets se leva ensuite subitement de son fauteuil.

Manifestant sa réflexion par un petit son guttural, la femme aux cheveux violets se leva ensuite subitement de son fauteuil

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