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Drago n'en crut pas ses yeux.
Devant ses iris gris clair, un couple de starpiens - au vu de leurs guenilles il ne pouvait s'agir d'atticois - accompagnés d'un chien correspondant parfaitement à la description faite par la maîtresse de l'arcanin égaré croisèrent son chemin.
- Oh, fit la jeune femme.
Brune, les cheveux un peu en broussaille, parsemés de ce qui semblait être de minces branchages se tenait devant lui.
Son visage pâlot sous l'effet d'une carence en nutriments et d'un excès de fatigue dû à un travail éreintant était tout de même relativement agréable à regarder.
À ses côtés, un homme à l'allure faible et arborant des traces de coups rouges sur le visage l'accompagnait.
L'homme ne pipa mot, se contentant de le dévisager de ses yeux bruns de la même manière que le chien.
Intrigué, ce dernier avança doucement vers lui afin de le renifler.
Drago se laissa faire.
Vivant auprès de créatures bien plus dangereuses, aux dents longues de plusieurs dizaines de centimètres et pesant parfois plusieurs tonnes, ce n'était pas un petit chien même incendiaire qui risquait de l'intimider.
L'animal vint donc à lui à petits pas, curieux mais ni amical ni hostile.
Après quoi, il tendit son museau vers ses longs doigts très fins avant de bondir en arrière.
Le canidé de feu gronda.
Surpris, Drago leva un sourcil.
- Qu'est-ce qu'il a ? demanda-t-il froidement à ses maîtres de fortune.
Étonnés, même Hermione ne sut que répondre.
Elle s'excusa platement comme si le chien avait été éduqué par ses soins, puis le rappela à elle.
L'animal obéit, mais planta un regard méfiant dans les prunelles claires du blond sorti de nulle part.
En cet instant, tous quatre se situaient au beau milieu de ces montagnes séparant Attica de Starpe.
Avec soulagement pour les starpiens, et une légère déception pour l'atticois - il espérait comme son père intégrer un jour une haute dignité starpienne... -, ils avaient traversé chacun de leur côté la frontière du royaume tenu par le tyran et se dirigeaient maintenant pour de bon vers le royaume de Sangoku 1er.
Comprenant que ces deux étrangers pouvaient lui être d'une certaine utilité, Malefoy proposa au muet ainsi qu'à sa sauveuse s'ils souhaitaient venir avec lui au domaine de son père.
En effet, leur dit-il, il valait mieux pour des non atticois qu'ils soient accompagnés par des habitants du royaume, s'ils espéraient que leur intégration se déroule correctement.
Habitués aux coups de bâton et aux vociférations de gardes starpiens, les concernés acceptèrent cette demande sans hésiter.
Peu leur importait la raison expliquant cet élan de générosité : ils désiraient uniquement intégrer l'eldorado notoire du continent.
Malefoy sourit.
Ils étaient d'une facilité déconcertante à convaincre.
Manifestement, l'avertissement émit par leur chien de compagnie n'avait pas suffi à les mettre sur leur garde.
Le neveu de Sephiroth, Premier ministre du gigantesque empire Lorathia commença tout doucement à comprendre pourquoi Vegeta IV avait supprimé le droit de posséder un familier pour tout autre membre de son royaume que sa propre personne.
Ceux-ci constituaient en effet un véritable danger...
