Ludmilla ~ Chapitre 147

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Tout en écoutant le larmoyant Sirius tenter de la convaincre de créer le portail magique qu'il désirait tant, on frappa à la porte de Minerva

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Tout en écoutant le larmoyant Sirius tenter de la convaincre de créer le portail magique qu'il désirait tant, on frappa à la porte de Minerva.

Un sourire éclaira alors le visage de la sorcière.

Nerthus Salazar...

Aussitôt, la porte de la chaumière s'ouvrit lentement, dévoilant la silhouette élancée vêtue d'une cape de ce qui, dans une autre vie, si son père ne s'était pas entichée d'une barmaid dans un bled, serait à l'heure actuelle à la tête d'un gigantesque royaume potentiellement florissant.

C'était une femme, après tout : sa quête du pouvoir était potentiellement plus tempérée, moins sauvage et cruelle que pouvait l'être celle d'un homme comme son grand demi-frère.

Nerthus se présenta alors.

Contrairement à l'immense majorité des atticois, elle respectait Minerva pour la personne qu'elle était.

Bien qu'étrange au possible et relativement malveillante envers ses patriotes - ce qui, à Attica où la solidarité primait sur tout, était ordinairement passible d'un petit séjour dans les vrais cachots ainsi que d'un « petit » stage de citoyenneté encadré par l'aimable Jack Krauser - la femme d'un certain âge s'avérait intègre.

De la même façon, à sa curieuse manière.

Effectivement, comme elle l'avait compris en utilisant des Oreilles à rallonge, ce stupide Sirius essayait de forcer la main à la plus solitaire des sorcières.

Membre de sa communauté, Nerthus quant à elle savait fort bien comment convaincre la doyenne.

Ino-Jennica avait été jetée tel un sac poubelle aux pieds de ce déchet ménager qu'était Vegeta IV ?

Aucun souci n'empêchait Minerva d'accomplir le souhait momentanément le plus cher au beau familier du réserviste situé en face de cette dernière.

Au lieu de tourner le problème dans un sens habituel, c'est-à-dire en louant les avantages sociaux que l'exécutrice obtiendrait en effectuant pareille tâche, avec un être aussi baroque aux penchants apocalyptiques il fallait bien au contraire lui vanter les désastres que l'acte commandé provoquerait.

Faisant soudainement apparaître un siège près de Sirius - la porte de la chaumière se referma dans un bruit sec - Nerthus prit les devants.

L'un comme l'autre, Black et Salazar désiraient, certes à des intensités variées, se rendre au palais de Vegeta IV.

Lui rendre visite sans consulter au préalable un haut dignitaire de Sangoku 1er pouvant s'apparenter à une forme de trahison - et ce bien que la domestique polyvalente ne soit plus à ça près - il valait mieux pour eux que le secret de ce désagréable voyage soit strictement conservé par les intéressés.

Voilà donc ce que mit en avant la traîtresse chevronnée : en se rendant à Starpe, elle comme son compagnon attenteraient véritablement aux intérêts du roi atticois.

En effet, alors que celui-là préparait son entrée sur le trône de Lorathia, un scandale d'État fort croustillant aux multiples enfants était sur le point d'éclater.

La vieille chouette se pencha en avant.

Ses yeux bleus au regard sévère se plantèrent dans les prunelles cerclée de brun doré de la sœur de Vegeta IV.

- Continuez, lui intima-t-elle.

Elle était l'une des très rares ancêtres à vouvoyer ses interlocuteurs, en bonne protectrice des valeurs issues de son temps.

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