Ludmilla ~ Chapitre 6

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Étendue sur le lit rose pâle, un bras au-dessus de la tête, Ino commençait à somnoler

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Étendue sur le lit rose pâle, un bras au-dessus de la tête, Ino commençait à somnoler.

Sur le tapis matelassé, Gandja faisait les cent pas en poussant des petits rugissements agacés.

Le félin n'était pas habitué à rester aussi longtemps enfermé, avec une unique chambre prolongée par une petite salle-de-bains comme zone de promenade.

Soudain, on frappa à la porte.

La servante un peu rebelle de Ludmilla émergea brusquement de son quasi sommeil.

Un instant plus tard, elle ouvrit la porte de la cellule, faisant apparaitre la silhouette haute et carrée similaire à un bâtiment militaire du gardien.

Jack Krauser lui tendit sans parole ni sourire un plateau chargé de nourriture.

Un peu décontenancée par l'allure glaciale, aussi expressive que celle d'une statue quelconque de l'homme, elle prit délicatement le plateau entre ses mains, plus par envie que l'individu quitte son champ de vision que par faim.

Gandja grogna à ses mollets, et c'est Ino qui imita cette fois l'apparence d'une statue.

Figée, elle interrogea du regard l'homme au visage balafré.

Après avoir émis un petit « hmm » dont la domestique ne parvint pas à en percevoir l'émotion, il désigna d'un mouvement du menton le plateau que tenait Ino.

Puis referma la porte, toujours sans un mot.

Mal à l'aise, cette dernière se dit intérieurement qu'elle se sentirait plus en sécurité sans ce garde taciturne aux alentours.

Ensuite, elle déposa le plateau surchargé sur la coiffeuse, d'où elle en extrait une assiette creuse composée d'une espèce de ragoût - qu'elle devina prévue pour le chat - avant d'enfin placer cette dernière à ses pieds.

Le repas se fit à peine plus bruyamment que l'échange avec Krauser.

À son issue, elle partit se préparer pour aller se coucher dans la salle-de-bains, avant d'en ressortir une demi-heure plus tard, entièrement propre, démaquillée et vêtue d'un affreux pyjama en accord avec la décoration rose pâle de la pièce.

Quelques heures plus tard, les hurlements de terreur d'un homme la sortirent de son sommeil.

Hébétée, Ino crut deviner qu'il s'agissait probablement d'un prisonnier : elle imaginait très mal la porte de prison s'exclamer de la sorte.

Gandja à ses pieds, elle se releva à demie dans son lit, ramenant ses jambes minces contre elle afin de s'asseoir en tailleur.

L'animal lui aussi avait été tiré de son sommeil.

Agacé, le félin se dirigea contre un pan du mur, qu'il se mit à gratter férocement.

C'est alors qu'Ino aperçut que sous le papier peint défait, un rectangle délimité dans le plâtre laissait apparaitre ce qui ressemblait à une trappe.

Rejoignant son pokémon, elle retira d'un coup sec le dessus de l'affreuse couverture rose, et, mi-satisfaite mi-intriguée, tomba nez-à-nez avec un petit renfoncement.

Tirant dessus, un passage sombre, suffisamment large pour que son corps mince puisse le traverser apparut devant leurs quatre yeux.

Gandja allait s'y précipiter les yeux fermés mais Ino le retint juste à temps.

Car l'instant suivant, la porte du cachot - fermée de l'intérieur - s'ouvrît juste avant qu'une présence masculine ne les rejoigne.

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