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L'une de ces délicieuses serveuses qui se plaisait parfois à remplacer la duchesse Boa à la table du duc de Larnaca apporta souriante et presque avec joie un plat de lasagnes véganes.
Le grand blond dont le sommet de la tête était couverte par un bonnet de bain en toile de lin contempla avidement ce succulent repas.
Avant de détourner son regard vers son invitée.
En effet, le grand Ener savait comment capturer les dames, un peu à la manière de l'ancêtre du père de son père, et de son grand-père avant lui - et ainsi de suite - s'était amusé à capturer ce millénaire tigre à dents de sabre, à une époque où celui-là n'était pas encore apprivoisé...
De ce fait, les proies captives ne l'intéressaient qu'à moitié : seule la nouveauté, qui plus est additionnée de difficultés amplifiait les ardeurs du père de Drago toujours absent.
La jolie servante s'attela donc à planter un ustensile dans la masse compacte, gorgée de substitut de saumon qui en avait l'exacte saveur et les mêmes texture et odeur - à la différence près que sa source se trouvait dans les champs et non dans l'eau polluée et gorgée de résidus de pétrole et de métaux lourds - avant de proprement remplir l'assiette du grand Ener, puis celle de cette drôle de dame à la chevelure foncée et imposante.
Après quoi, la décoration mobile quitta la pièce, comprenant sans qu'on le lui dise que sa place n'était plus pour le moment auprès de son chef.
Enfournant une fourchettée de son plat dans sa bouche ornée de lèvres fines et plates, l'éminent personnage planta ensuite ses yeux laids dans les prunelles de l'ancienne hilote.
Une future soldate hein...
Il n'y avait décidément que ce maudit Sangoku 1er pour laisser une si jeune femme apprendre à se battre entourée d'hommes.
À cette pensée, l'être humain de sexe masculin bien marié avec a priori un seul et unique enfant - dont il ignorait par ailleurs toujours où il se trouvait - s'étouffa.
Et si l'amie de Pompéi découvrait comment le rencontrer lui ?
Ener abhorrait tant qu'on le préfère à un autre, même quand il n'était pas désiré.
Il repensa soudain à sa sublime et tendre épouse.
Lors de ses jeunes années - toujours d'actualité car celle-ci se dopait aux filtres de cette brillante et sadique sorcière ancestrale qu'était Minerva - Boa avait, il était vrai bien que le sujet soit soigneusement évité entre eux deux, hésité très sérieusement entre lui et un autre de ses prétendants.
Nul n'informa jamais le duc de Larnaca de l'identité de ce rival, néanmoins Ener avait tout au fond de lui de sérieux doutes quant à son nom...
Néanmoins il était sûr d'une chose, à laquelle jamais il ne pourrait déroger : il ne pouvait s'agir du grand Vegeta IV.
Si humble, si digne de confiance, si glorieux, en aucun cas pareil homme ne s'abaisserait à pareille tendance...
Jamais Ener n'avait mis le grappin sur le visage de ce concurrent - évincé depuis bien longtemps maintenant - pourtant il haïssait toujours autant qu'on lui passe devant.
D'autant plus lorsque ledit adversaire n'était autre que cet incomparable Jotaro Kujo.
