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- Sire ! s'exclama soudain le premier conseiller de Vegeta IV.
Après quoi, le vieil homme s'inclina bien bas en signe de soumission profonde et de loyauté totale envers son souverain.
Quant à eux, les gardes atticois, Krauser et Nerthus ne s'abaissèrent pas à faire de telles courbettes.
Déjà par loyauté envers leur propre roi, ensuite par mépris envers ce despote.
Ce dernier sembla être blessé dans son ego face à ce manifeste manque de considération à son égard.
Levant un sourcil en signe de défi, il parvint enfin à échapper - à contrecœur certes - une légère inclinaison de la tête de la part de Krauser, que ses subalternes suivirent aussitôt.
À chaque rencontre diplomatique attico-spartienne, les formalités d'accueil étaient toujours les mêmes.
Les envoyés de Sangoku 1er, réservés en raison du manque d'enthousiasme quant au fait d'approcher ce monarque, se voyaient finalement toujours contraints de légèrement mettre leurs sentiments de côté.
Seule Nerthus campait systématiquement plus longtemps sur ses positions.
Toujours en proie à la rancune face au voleur de son trône, elle mettait à chaque fois un peu plus de temps avant de saluer son grand frère.
Sans effectuer le moindre mouvement du cou, la princesse déchue plantait simplement ses yeux noisette dans les pupilles sombres du fils de son père.
Suite à ça, le roi étirait ses lèvres en un sourire rogue avant d'entamer la discussion.
- Bien, démarra le chef du royaume bientôt plus croulant que son père.
La contenance hautaine mêlée à une haine immense de sa jeune sœur l'amusait.
Le souverain n'était effectivement nullement embarrassé quant au fait de croiser celle dont il avait usurpé la position.
Soudain, il remarqua un point important, et non des moindres.
Aux côtés de la belle femme à la chevelure brune et souple, aucun animal ne collait sa fourrure chaude contre ses mollets.
Visiblement, quelque chose clochait.
- Où donc est ton arcanin ? lui demanda-t-il de son habituelle voix froide et traînante.
À chaque fois que Vegeta IV prononçait la moindre parole, l'assistance avait l'impression que le commentaire, la question, l'affirmation qu'il se donnait la peine de dire n'était pas digne de sa salive.
Qu'elle le fatiguait au plus haut point tant la formuler lui paraissait stupide à cause de son évidence.
En réponse, Nerthus tressaillit.
Ce sournois personnage savait toujours appuyer là où cela faisait mal.
Il savait que sa demi-sœur tenait à son familier comme à la prunelle de ses yeux : en effet, il était de plus le seul élément - en-dehors du retourneur de temps confié à ses soins en secret par Dumbledore - qu'il l'avait autorisée à apporter avec elle lorsqu'il l'avait chassée de Starpe.
À la grande surprise de la domestique polyvalente de la famille royale du royaume rival, Dumbledore passa une main dans sa longue barbe blanche aux reflets argentés.
Nerthus savait pertinemment ce que ce geste signifiait : aux temps où son père portait la couronne maintenant posée délicatement sur la coupe de cheveux pointue de son frère, le vieil homme se servait de cette mimique pour signaler au roi de taire une information à son interlocuteur, à l'époque où Starpe n'était pas encore une si répressive dictature.
