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Zoro ruminait en faisant encore une fois les cent pas.
La différence étant qu'en cet instant, le sergent aux cheveux menthe déplaçait ses pieds devant la porte du couloir menant à l'antre non choisie de Livaï.
L'homme aux trois sabres était rusé : il avait réussi, et ce en toute discrétion à découvrir ce qu'il en était advenu de la victime de l'opération partiellement accomplie.
Une transformation à la suite de pareille mission, c'était remarquable.
Dans le mauvais sens du terme.
Voilà pourquoi Madara se contentait de diligenter les petites affaires.
C'était paradoxalement au membre détaché de l'institution qu'il dirigeait que le sale boulot était généralement attribué.
À coup sûr, l'éminent membre de la famille Uchiwa se doutait de l'échec relatif qui s'était finalement produit...
Laisser échapper un premier ganado lors de l'étape de capture, en tuer un second, en laisser filer un troisième en cours de déportation et, enfin, voir deux d'entre eux - plus un cheval cornu et volant - s'envoler, tout ça en l'espace de moins de vingt-quatre heures...
Quelle catastrophe Krauser avait donc effectué.
Dans un autre royaume plus ouvert aux rotations de postes, nul doute qu'un remaniement des chefs de la garde royale - et en particulier du général des cachots - se serait produit.
Là ? Sangoku 1er comme Madara avaient tous deux privilégié le choix de faire l'autruche, de mettre sous le tapis ces derniers événements.
De toute manière, qu'auraient-ils pu faire d'autres sans éveiller les soupçons ?
Mettre le fantasme d'Arbyda la cuisinière à la porte reviendrait à pousser certains à investiguer contre le palais.
Or, s'il y avait bien une chose que Madara abhorrait, c'était bien l'ingérence.
D'autant plus lorsqu'elle démontrait le manque de compétences flagrant des hauts agents qu'il employait.
Et quid de cette Nerthus ?
Systématiquement, à chaque affaire étrange, à chaque survenue d'événements mystérieux au sein du pays, son fameux nom apparaissait telle une ombre factice sur la poitrine lors d'une paralysie du sommeil.
Et si cette sorcière était la clé de chaque bizarrerie ?
Récemment, on ne pouvait dire d'Attica qu'elle était irréprochable.
Néanmoins, le sergent Roronoa n'allait pas lui-même se mouiller.
Non, il allait faire tel que son savant supérieur indirect - Madara - le lui avait toujours montré : utiliser autrui sans que celui-ci ne s'en rende compte afin de parvenir à ses fins.
Zoro était fort intelligent : il était conscient des rivalités entre domestiques qui agitaient le palais.
Une seule promotion offerte dans le rang des esclaves privilégiés, et c'était tout le reste qui rejetait le sujet concerné.
Ainsi Lucie et Caden ambitionnaient de nuire à cette Ino...
Ino, dernière femme vivante à avoir vu l'homme des galeries autrement que sous sa forme de regenerador.
Comme si Saddler entendait les pensées du militaire aux cheveux verts, Livaï se mit soudain à taper contre le mur, de son côté enfermé.
Pauvre bougre, il était totalement pris au piège.
La magie d'Ada était infaillible... ou presque.
Et que dire du parasite contrôlé a priori par Sangoku 1er ?
Zoro eu soudain un désagréable frisson tout le long de son corps à l'idée qu'en réalité, le zombie de l'autre côté agissait sous les ordres éloignés du roi des graveyardais.
