Chapitre 4

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-Chad-

J'étais en plein plan drague avec une grande blonde quand mon portable se mit à vibrer dans ma poche. Lorsque j'y jetai un coup d'œil, je vis écrit "maison" sur l'écran. Mon cœur s'affola. Merde, il s'était passé un truc ?

— Désolé, je dois partir.

Je poussai la meuf brusquement de mes genoux et m'éloignai de la fête en portant le téléphone à l'oreille.

— Allô !

— Chad, t'es où ?

Nesrine, ma petite sœur de sept ans.

— Qu'est-ce qui se passe ? m'affolai-je.

— Rien mais je t'attends.

Je soufflai un gros coup, soulagé.

— T'es encore debout ? Va dormir ! Et vérifie bien que la porte soit fermée.

— Mais t'es où, toi ?

Je regardai les clients entrer dans l'hôtel, tous plus ou moins bourrés en ce qui concernait les jeunes. ou les moins jeunes... En tout cas, ils avaient tous un point commun : l'argent. On voyait bien qu'ils étaient distingués et classes juste aux fringues qu'ils portaient. Je ne parlais même pas des voitures avec lesquelles ils arrivaient ! Je n'étais vraiment pas à ma place ici.

— J'arrive bientôt, promis-je à ma sœur avant de raccrocher.

J'allais prévenir Mourad et Diego de mon départ quand une jeune fille d'une vingtaine d'années m'interpella :

— Hey ! Excusez-moi...

Je ne pus m'empêcher de la regarder dans cette robe noire et blanche moulante et très courte. Quelque chose me mettait mal à l'aise.

— Oui ?

— Ma copine s'est écroulée dans la voiture... Vous pouvez m'aider à la monter ? Vous travaillez ici, non ?

Même sans ma combinaison, les gens me prenaient pour un employé ! Je finis toutefois par accepter en voyant son regard rempli de détresse.

— Oui, on va dire ça comme ça. Elle est où, ta copine ?

Elle me montra une magnifique Porsche rouge sur le parking de l'hôtel. Évidemment !
Quand j'ouvris la portière arrière, je vis sa copine bel et bien effondrée sur le siège.

— T'es sûre qu'elle va bien ? m'inquiétai-je.

— Oui, oui. Elle me fait toujours ce coup quand elle boit trop.

Sa robe était tellement courte que quand je l'ai porté, je n'ai pas pu faire autrement que de toucher sa peau. Elle était toute légère. Et tellement K.O. qu'elle a à peine cligner des yeux.

— Merci beaucoup, me remercia la jeune fille alors qu'on remontait le chemin jusqu'à l'hôtel.

Pendant le petit trajet jusqu'à la chambre de l'hôtel, je n'ai pas pu m'empêcher de poser la question qui me brûlait la langue :

— Vous avez quel âge ?

— Seize ans.

Wooooow ! Elles semblaient en avoir au moins vingt avec tout ce maquillage !

— Quoi ? Mais qui conduisait ? m'étonnai-je en montant les escaliers.

— Mon chauffeur mais il en avait marre de nos conneries alors il m'a dit de me débrouiller avec Cassy !

À présent, on longeait un couloir disposant de portes de chaque côté.

— Et vos parents, ils ne disent rien quand vous rentrez dans cet état ?

Perte de contrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant