Perte de contrôle

Chapitre 58

Salut ! :D

Voilà la suite des aventures de Chad et d'Elsa.  J'espère que vous apprécierez ce chapitre !

N'hésitez pas à laisser vos avis :)

-Chad-

Au moment où j'avais franchi le portail, je remarquai l'étrange silence qui s'était instauré dans la voiture. J'espérais ne pas l'avoir vexé, avec cette histoire d'accident lorsqu'elle aura le permis, et j'allais lui demandé si c'était le cas au moment où je coupais le contact. Cependant, alors que je me tournais vers elle, je sentis enfin sa raideur soudaine, je vis son visage livide et ses yeux vides qui fixaient une Ferrari garée devant les escaliers de sa maison.

— Elsa ?

Elle haussa les sourcils comme si je venais de la réveiller, mais gardait son regard rivé sur le véhicule noir.

— Oh ! Y'a un problème ? insistai-je.

Elle prit une grande inspiration, et se tourna vers moi en essayant de sourire.

— Non, c'est rien.

— C'est le départ de ta sœur qui te met dans cet état ? essayai-je de deviner.

Elle ouvrit la bouche comme si elle s'apprêtait à dire quelque chose, puis se rétracta. Je compris qu'il s'agissait sûrement de ça. Je posai ma main sur son épaule et cherchai les mots pour la rassurer, mais elle me devança.

— Viens avec moi, souffla-t-elle.

Sa voix semblait tout d'un coup lointaine. Elle pouvait bien faire croire à qui voulait bien l'entendre qu'elle n'avait pas de cœur, mais s'il y avait une chose qui ne la laissait pas indifférente, c'était bien sa famille.

— D'accord, acceptai-je.

Elle parut soulagée, puis sortit de la voiture. En faisant de même, je vis le père et la sœur d'Elsa descendre les escaliers en compagnie d'un gars. Je ne l'avais encore jamais vu. Il avait des cheveux noirs en désordre et cet air arrogant, qui ne me surprenait plus chez ce genre de personne. Rien qu'à sa tenue, on devinait de quel milieu il venait. Il portait un pantalon blanc surmonté d'une ceinture Louis Vitton, dont la boucle scintillait aux rayons de soleil qui réapparaissaient, et une veste bleu marine par-dessus une chemise blanche au col ouvert. C'était le genre de mec qui attirait les meufs, ça : classe et désinvolte. Je ne devais pas faire le poids, moi, dans mon jean et mon t-shirt blanc tout simple. D'ailleurs, je me demandais comment il faisait pour supporter la chaleur avec cette tenue, alors qu'il cachait ses yeux derrière une paire de lunettes de soleil. Bon d'accord, l'orage avait rafraîchi l'atmosphère, mais avant ça, il faisait une chaleur monstre !

Il tourna la tête vers Elsa. Elle se tenait droite sur ses talons, le regard fixé sur lui, accompagné de son air présomptueux.

— Elsa, dit-il en souriant vaguement.

Elle lui rendit un sourire qui, je le savais, était faussement sympathique.

— Dorian, répondit Elsa avec un respect qui me sembla aussi faux que son sourire.

— Bon, on va devoir y aller, affirma sa sœur en descendant les escaliers.

Elsa serra la lanière de son sac plus fort entre les doigts. Je comprenais parfaitement qu'elle n'avait pas envie d'être là à cet instant précis. Mais le départ de sa sœur la bouleversait-elle à ce point ? Elle n'allait tout de même pas disparaître, seulement rentrer chez elle. Ce n'était pas comme si elles n'allaient plus jamais se voir...