Chapitre 52

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Je profite d'une petite pause entre mes examens pour vous oublier un petit chapitre. J'espère qu'il vous plaira. La suite arrive très prochainement ! 😊

Bonne lecture ! ❤️

-Chad-

Je descendais les escaliers de mon immeuble, boîte à outils en main, repensant à M. Salbator seul dans son appartement. Je soupçonnais ma mère de m'y avoir envoyé pour lui tenir un peu compagnie, plus que pour réparer sa tuyauterie. Il avait l'air grincheux et froid, mais au fond, voir des gens ne lui faisait pas de mal. Comment on pouvait vivre seul, reclus dans un petit appartement ? D'après ce que m'avait dit ma mère, sa famille ne venait même pas le voir. C'était bien triste.

Mon père passait parfois tout son dimanche matin à aider les gens pour de petites réparations, et ceci gratuitement. Il m'emmenait souvent avec lui et me disait que, parfois, un petit quelque chose pouvait tout changer. Je ne pensais pas que réparer une ampoule puisse changer grand-chose, mais, grâce à ça, j'avais appris à me débrouiller pour réparer pas mal de choses et, ça, ça m'était vraiment utile !

En rentrant chez moi, une douce odeur poivrée me chatouilla les narines. La table était déjà dressée, et les filles n'attendaient que moi pour commencer à manger. Je me joignis à elles, l'eau à la bouche. Travailler me donnait de l'appétit !

C'était une soirée comme je les aimais. Légère, chaude, le soleil illuminait la pièce, et j'étais avec deux personnes qui m'étaient les plus chères au monde, ma mère et ma sœur. Je n'avais pas besoin de plus que ça  dans la vie. Cela m'était amplement suffisant pour sourire et être heureux. Juste discuter tranquillement et rire aux éclats.

— On peut aller manger une glace, après ? me demanda Nesrine en débarrassant son assiette.

Je lui tendis la mienne et lui souris.

—Je me douche et on va au Mc do.

Elle prit mon assiette et sauta de joie, manquant de tout faire tomber.

— Doucement, Nesrine, tu vas tout casser, la réprimanda ma mère.

— Pardon, s'excusa cette dernière, faussement gênée.

— Tu viens avec nous, maman ? demandai-je.

Elle ouvrait le lave-vaisselle alors que Nesrine lui tendait les couverts.

— Je vais me coucher, plutôt, m'avoua-t-elle.

Si tôt ? Il était à peine vingt heures. En ce moment, je n'avais pas vu de signe de ses problèmes de santé, et j'avais presque oublié qu'ils étaient toujours là. Mon ventre se noua subitement en y songeant. Elle ne disait rien, mais tôt ou tard, il faudra affronter cela...

Je me levai tout en me reprenant moralement. Pour le moment, je devais me focaliser sur le présent. Elle était là et tout allait bien. Il fallait que je profite de cela tant que je le pouvais encore. Demain était un autre jour, et j'aviserais.

D'un pas lourd, j'allai rapidement me doucher et me préparai tranquillement dans la salle de bain. Coup de peigne, taillage rapide de ma barbe et crème pour le visage... sauf que je ne la trouvais pas !

Je sortis alors de la salle de bain et demandai à ma mère où elle était.

— Ah oui, je l'ai prise sans faire exprès, et j'ai sûrement oublié de la ranger à sa place. Regarde dans la buanderie, j'ai dû la laisser là en allant faire autre chose.

Ma mère pouvait vraiment être tête en l'air, des fois. J'allai donc dans la buanderie et jetai un coup d'œil autour de moi. Je tombai rapidement sur ma crème posée sur la machine à laver, mais mon regard fut attiré par autre chose. Un tas de lettres. D'habitude, ma mère les rangeait sur une étagère dans le salon. Elle avait dû les oublier aussi, en même temps que ma crème. Je les pris donc pour aller les mettre à leur place, quand je m'aperçus qu'il s'agissait de factures. Je m'appuyai contre la machine à laver en sentant mes sourcils se froncer alors que j'ouvrais une des enveloppes. Puis une autre et encore une autre. Merde, il s'agissait de rappels de paiement et du crédit à la banque qui n'avait pas été soldé. Le pire dans tout ça, c'était que les sommes étaient exorbitantes !

Perte de contrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant