Chapitre 22

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Bonjour !! 😀
Voila comme promis le chapitre suivant. Il s'agit d'un retour en arrière, quelques semaines après qu'Elsa ait découvert la chantage d'Aaron sur Chad.
Je vous laisse le découvrir... bonne lecture ! ☺️

-Elsa-

Quatre ans plus tôt... It-is too late now to say sorry ?

Allongée au centre de mon king bed, je fixai the casquette entre mes mains, la larme à l'œil. L'empire que Chad avait bâti dans mon cœur était en train de s'effondrer, par ses propres mains.

J'avais entendu ses excuses, j'avais compté ses nombreux appels, lu ses interminables messages et, même, apprécié ses diverses tentatives pour attirer mon attention. Il y avait eu les roses devant ma porte accompagnées d'une carte qui disait : Je suis désolé ; des ballons accrochés aux essuie-glaces de ma voiture : Parle-moi ; et la dernière en date, c'était la veille, lorsque je sortais de la fac, le mur de celui-ci avait été tagué à la peinture rouge : Pardonne-moi.

Alors, oui, je lui en voulais à mort pour tous ces mois à pleurer inutilement pour une fausse rupture et, oui, je me sentais profondément blessée et trahie. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il le regrettait sincèrement. Je savais que ses motivations allaient au-delà de l'argent, comme l'avait prétendu ce cher Aaron, et que ce chantage l'avait fait souffrir autant que moi. Enfin, peut-être pas autant puisqu'il s'était entêté à garder ce secret pour lui. Mais merde, quoi ! Si seulement il avait eu assez confiance en moi, on aurait pu trouver une solution ensemble. Mais, il ne me voulait pas dans l'équation. Et, en fait, c'était peut-être ça, le plus douloureux dans cette foutue histoire.

Alors que je me tournai sur le bras en serrant la casquette contre ma poitrine, je me demandais bien ce que j'allais faire à présent, si je n'arrivais pas à lui pardonner. Serais-je triste toute ma vie ? Il m'avait tant blessée... Mais d'un autre côté, il me manquait terriblement. Je ne savais même plus quelle émotion je ressentais. Ce n'était plus qu'un mélange de tout qui ne voulait plus rien dire, au final.

Somnolente, je repensais à cette nuit durant laquelle il était venu à ma fenêtre pour fêter mon anniversaire. Je souris même en entendant des « toc-toc » dans mon esprit. J'allai même jusqu'à imaginer ses doigts taper contre la vitre. 

Puis, alors que j'écrasai la casquette contre moi, je crus entendre qu'on tapait réellement contre ma fenêtre. D'un coup, j'ouvris les yeux. Non ? Je me levai d'un saut et me portai jusque devant la fenêtre. J'ouvris cette dernière, laissant l'air frais du mois de février s'engouffrer dans ma chambre. Je frissonnai, observant le jardin vide, enveloppé par ce manteau hivernal de la nuit. Vide.

Je soupirai, me sentant totalement ridicule. Ce n'était que le fruit de mon imagination.  Mon cœur rêvait de le voir apparaître sur une échelle et entrer dans ma chambre. Je soupirai à nouveau, refoulant mes pensées, et refermai la fenêtre avant de poser mon front sur la vitre froide. Malgré tout,  j'étais toujours blessée. Et, la confrontation entre mon cœur et ma raison allait sans doute finir par m'achever, un jour ou l'autre.

En entendant quelqu'un frapper (véritablement) ma porte, je me redressai mais restais face à la fenêtre.

— Oui, entrez, autorisai-je.

Ce devait être Gabriella qui m'emmenait mon linge.

— Je vous apporte vos vêtements propres, mademoiselle.

Qu'est-ce que je disais.

— Merci, pose-les sur mon lit, s'il te plaît, je m'en occupe.

Perte de contrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant