Perte de contrôle

Chapitre 24

Salut tout le monde !! 🤗
Voici le chapitre 24 qui est un retour dans le passé. Je vous laisse le découvrir.
Bonne lecture !! 😘

-Chad-

4 ans plus tôt... I ain't even think of leaving sometimes

Je n'en revenais pas que Nadia soit venue jusqu'ici, à L'Eucalyptus, juste pour ça. Après avoir raccroché mon tablier, et surtout cette ridicule toque, je l'avais traînée dans la réserve, sous l'œil méfiant de Fayçal qui l'attendait en salle.

— Arrête de venir comme si c'était chez moi, Nadia ! Je travaille ici, je te ferais remarquer !

Elle leva les yeux au ciel, comme si ce que je disais était complètement ridicule.

— C'est bon, je consomme toujours quelque chose, se défendit-elle.

— Et tu m'interpelles toutes les cinq minutes ! J'ai d'autres clients que toi et... ton naze de copain !

Cette fois, elle se rembrunit. Les mois avaient beau passer, leur relation, elle, ne passait toujours pas. Et force était de constater que Nadia était de plus en plus accro à lui. Cette conclusion m'énervait en plus.

— Ce « naze de copain », c'est ton cousin, je te signale. Enfin, bon, je voulais te parler d'autre chose.

Elle recala correctement son sac sur son épaule. Mais la lanière glissa de nouveau à cause de l'épaisseur de sa doudoune. Elle souffla et le posa à ses pieds. 

L'hiver était particulièrement froid, cette année, et on avait du mal à ranger nos grosses vestes. D'ailleurs, je commençais à frissonner entre ces étagères regorgeant de bouteilles et de sac de nourriture.

— Si c'est ce à quoi je pense, ce n'est pas la peine, la devançai-je en me dirigeant vers le portemanteau, installé près de la porte.

J'attrapai ma veste alors qu'elle me répondait de son air on ne peut plus sérieux. Je devinai déjà le sujet qu'elle allait lancer et ça m'énervait déjà.

— Tu ne peux pas la laisser tomber.

J'enfilai ma veste furieusement avant de me confronter à ma meilleure amie.

— Ah oui ? Tu crois ? rétorquai-je.

J'avais évité d'aborder ce sujet jusqu'à présent, parce que, tout simplement, mes pensées allaient dans tous les sens. J'avais eu besoin d'un certain temps pour m'éclairer les idées et c'était dorénavant chose faite.

— Je ne vais pas le faire, Nadia, tranchai-je. Je ne vais pas aider mon ex à se débarrasser de son mari avec lequel elle m'a trahie. Tu te rends compte de l'ironie de la situation ?

Elle posa une main peinée sur mon bras, mais je ne voulais pas de sa pitié. Toute cette histoire était derrière moi. Kamila pouvait revenir autant de fois qu'elle voulait dans ma vie, elle n'était plus qu'un pan de mon passé, avec ses côtés lumineux et ses côtés sombres.

— Je sais, Chad. Je sais. Et je ne la défends pas. C'est juste que...

Elle s'assit sur une caisse avant de lever les yeux vers moi.

— Si quelque chose de grave lui arrive, je ne veux pas que tu regrettes ta décision de rester en retrait.

Je soufflai et me passai une main sur le visage.