Chapitre 23

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Salut !
Et voici le chapitre 23 où j'ai glissé un petit indice sur ce qu'il s'est passé. Enfin bref, je vous laisse le découvrir !
Bonne lecture 😘

-Elsa-

En plein milieu du parking de L'eucalyptus, je laissais mes larmes couler sur mes joues, la tête contre le volant. 

Le souvenir de ce fameux soir de réconciliation me hantait et me tiraillait le cœur. Je pensais tellement que l'on avait tous les deux appris de nos erreurs et que plus rien ne nous séparerait. Je pensais surtout, qu'à partir de ce fameux soir, plus rien ne nous ferait douter de notre amour. "Quoi qu'il arrivait", avais-je certifié.

À ce jour, je maudissais cet Amour. Il était bien trop grand et donc bien trop lourd à porter. Bien trop. 

En me redressant, j'attrapai un mouchoir dans ma boîte à gants et me mouchai bruyamment. J'en avais vraiment marre de pleurer. Je savais que j'avais fait le bon choix, mais le prix à payer était si douloureux. Devoir affronter ce nouveau Chad qui me haïssait était bien trop insupportable. 

Son regard était si noir, ses mots si piquants. Je ne le reconnaissais pas. Son visage flottant sous mes yeux, je jetai mon mouchoir sur le siège passager avec colère. Il fallait que je m'éloigne d'ici. De lui. Il fallait que j'arrête de penser à cet incident.

Pourtant, en démarrant, je me demandais ce qui était arrivé à son beau visage. Qui l'avait amoché de la sorte ? Mon cœur se pinça en l'imaginant se faire tabasser. Il avait beau me souhaiter le pire, me détester de tout son être, je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour lui. Notre conte de fées n'avait pas eu la happy end que l'on rêvait, mais Chad aura toujours cette fameuse place dans mon cœur. « Quoi qu'il arrive », avais-je dit. Eh bien, c'était tout simplement ça. « Quoi qu'il arrive », répétai-je en posant une main sur mon cœur.

Quelques minutes plus tard, je rejoignis le conservatoire, la tête lourde de pensées. Je n'arrivais pas à me défaire de l'expression de Chad. Et puis, le fait qu'il me veuille du mal me déstabilisait complètement. En fait, ça me brisait le cœur. Encore plus qu'il ne le l'était déjà, si cela était encore possible.

Heureusement, les enfants à qui je donnais des leçons de piano arrivèrent à me changer les idées et je  finis par retrouver mon sourire. Furtivement, je pensai à mon grand-père. Il serait sûrement fier de moi de la façon dont je partageais notre passion. Et c'était ce qui me rendait heureuse durant ces trois dernières années.

À midi, je rejoignis Livia pour déjeuner. Comme d'habitude, elle était déjà au restaurant lorsque j'arrivai, toute rayonnante dans un tailleur noir et blanc. Lorsqu'elle me vit, elle se leva de sa chaise et vint m'enlacer. Je soupirai de soulagement au creux de son cou, heureuse de retrouver cette chaleur fraternelle.

— Comment tu vas, la starlette ?

Je souris à sa question, tout en m'asseyant à table, face à elle.

— Super. La tournée s'est très bien passée ! C'était génial !

J'entamai alors mon long monologue sur ces représentations que j'avais enchaînées pendant des mois. Le même, d'ailleurs, que je récitais à Juliette, ce matin, avant que je ne sois interrompue par l'arrivée subite de Mourad et de Chad. Je ne me lassais pas de raconter cette aventure à qui voulait l'entendre. Et Livia semblait s'y intéresser vraiment. Il me semblait qu'elle était plutôt fière de moi, d'avoir réalisé mon rêve.

— Au fait, me dit-elle avant qu'on ne retourne bosser, ce soir, c'est dîner en famille.

J'enfilai ma veste alors qu'elle faisait de même.

Perte de contrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant