Elsa est la fille de Benjamin Saphyr, grand PDG de la chaîne hôtelière de renommé mondiale. Née avec une cuiller d'argent dans la bouche, elle a tout pour être heureuse. Et pourtant, un jour, sa bulle de bonheur a explosé et, depuis, elle n'a de ces...
Bonjour ! J'espère que vous allez bien 😊Voici le deuxième chapitre de la 2ème partie du point de vue d'Elsa. J'espère qu'il vous plaira et n'hésitez pas à laisser vos avis :D
-Elsa-
Je courrais dans tous les sens. Enfin, encore plus que d'habitude, s'entend ! Tout devait être impeccable, et c'était d'ailleurs le mot d'ordre que j'avais donné à mes employés. Mes futurs employés. Ça me faisait encore tout drôle de me dire ça.
Je me sentais puissante et c'était à la fois enivrant et effrayant. C'est vrai, je pouvais faire absolument tout ce que je voulais, y compris les virer lorsque cela était nécessaire, ou même sur un coup de tête. Mais mon père attendait de moi des chiffres et ce n'était pas en virant mon personnel que j'allais y arriver.
C'est vrai, je n'étais pas encore au sommet de la hiérarchie mais être la fille de M. Saphyr me procurait d'ores et déjà quelques pouvoirs. J'avais déjà un poste hautement placé tout en poursuivant mes études en parallèle. Selon mon père, plus tôt j'étais plongée dans cet environnement, plus tôt je manierai les ficelles.
Alors que j'arpentais les couloirs, je sentis mon pouvoir de toute puissance s'agiter dans mes veines en voyant un membre du personnel sur un escabeau, sur le point d'accrocher un énorme cadre. Quand je disais énorme, il l'était ! Il faisait au moins la moitié du mur !
— Qu'est-ce que vous faites ? m'écriai-je.
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Il se retourna et posa ses yeux sur moi, d'un air serein. En général, ils paniquaient tous lorsque je leur adressais la parole. Je jetai un coup d'œil rapide à son costume. Pantalon et cravate rouges, chemise blanche et boléro gris clair. J'étais tout à fait fière de mon choix ! Je n'aimais pas les anciens, ils étaient trop anodins.
— J'accroche l'affiche de...
— Arrêtez ça, tout de suite ! lui ordonnai-je sans même faire attention à ce qu'il me disait. Descendez de là ! Allez !
Il soupira et suivit mes ordres sans protester, le cadre en main, le cachant tout entier.
— Qui vous a demandé de faire ça ?
— M. Muller, Madame, m'apprit-il.
Je grognai d'irritation. Vivement que je sois apte à prendre la direction de l'établissement à sa place. Il faisait n'importe quoi !
— C'est moi qui prends les décisions, à ce sujet ! Va me jeter ce torchon et vérifie qu'il n'y en a pas dans tous les recoins de l'hôtel.
Je regardais une dernière fois le cadre. Non mais je rêve ! Muller avait pris l'initiative de pendre partout cette affiche et, en plus, il les avait fait faire encadrer ! D'accord, on accueillait Jared Evans*, un grand acteur américain, mais mettre sa tête sur tous les murs, quand même ! C'était complément ridicule ! Qui voudrait voir sa tête où il allait, sérieux ? En plus, je connaissais cet acteur, et entre nous, il avait déjà bien assez la grosse tête comme ça.
